Enseignants non-titulaires dans le second degré en France : conditions de travail, bien-être professionnel et qualité de vie - 01/02/20
Secondary contractual teachers in France: Working conditions, professional well-being and quality of life
Cet article a été publié dans un numéro de la revue, cliquez ici pour y accéder
Résumé |
Objectifs |
Face à l’augmentation du nombre d’enseignants non-titulaires en France, notre objectif a été d’évaluer, dans le second degré, leurs conditions de travail et leur bien-être professionnel et général par comparaison aux enseignants titulaires.
Méthodes |
Dans l’enquête postale nationale « Qualité de Vie des Enseignants » (Fondation MGEN/Éducation nationale), 118 enseignants non-titulaires et 1298 enseignants titulaires du second degré ont été interrogés sur leur bien-être professionnel (satisfaction professionnelle, souhait de changer de profession, trois dimensions du Maslach Burnout Inventory) et général (questionnaire de qualité de vie WHOQOL-BREF). Après stratification sur le secteur d’enseignement (public/privé), ces indicateurs de bien-être ont été modélisés en fonction du statut d’emploi dans des modèles de régression ajustés sur de nombreux facteurs de confusion potentiels (âge, conditions d’exercice, etc.).
Résultats |
Les enseignants non-titulaires exerçaient dans des conditions globalement moins favorables que les titulaires dans les deux secteurs. Pourtant, dans le public, les non-titulaires (n=70) présentaient de meilleurs indicateurs de bien-être professionnel que les titulaires (n=1051) : ils souhaitaient moins souvent changer de profession (OR [95 %IC]=0,36 [0,20 ; 0,66]) et présentaient un épuisement émotionnel plus faible (0,37 [0,18 ; 0,78]). Par contraste, les non-titulaires du privé (n=48) tendaient à être moins satisfaits de leur expérience professionnelle et à avoir plus de symptômes d’épuisement émotionnel que leurs homologues titulaires (n=247). Concernant le bien-être général, les non-titulaires du privé étaient moins satisfaits de leur qualité de vie (0,29 [0,12 ; 0,66]) que les titulaires. Enfin, les non-titulaires étaient significativement moins satisfaits de leur environnement de vie, qu’ils travaillaient dans un établissement public (β[95 %IC]=−4,94 points [−8,17 ; −1,71]) ou privé (−6,33 points [−10,97 ; −1,69]).
Conclusions |
Les enseignants non-titulaires du second degré privé présentaient de moins bons indicateurs de bien-être professionnel et général. Dans le second degré public, les résultats étaient plus contrastés, mais on retrouvait une moindre satisfaction vis-à-vis de l’environnement de vie.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Summary |
Purpose of the study |
While the number of teachers with non-permanent contract (‘contractual teachers’) is steadily increasing in France, we aimed to characterize, in the secondary level, their working conditions and their general and professional well-being, in comparison with permanent teachers.
Method |
In the population-based postal survey “Qualité de vie des enseignants” (MGEN Foundation/Ministry of Education), 118 secondary contractual teachers and 1298 secondary permanent teachers were asked about their professional well-being (job satisfaction, willingness to change job and the three dimensions of the Maslach Burnout Inventory), and general well-being (through the abbreviated version of the WHO-quality of life questionnaire). After stratification on type of school (state/private school), these well-being indicators were analyzed according to the employment status (contractual/permanent), using multivariate regression models adjusted on potential confounders (age, working conditions, etc.).
Results |
Whatever the type of school, contractual teachers had less favorable work conditions than permanent teachers. However, and rather unexpectedly, in state schools, professional well-being indicators were better among contractual teachers (n=70) compared to permanent teachers (n=1051): they were less likely willing to change job (OR [95%CI]=0,36 [0,20;0,66]) and to be emotionally exhausted (0,37[0,18; 0,78]). By contrast, in private schools, contractual teachers (n=48) tended to be less satisfied with their professional experience and to show more emotional exhaustion than permanent teachers (n=247). Regarding general well-being, contractual teachers in private schools were less satisfied with their quality of life (0,29[0,12; 0,66]). Lastly, contractual teachers were less satisfied about their life environment whether they worked in state (β[95%CI]=−4,94 points [−8,17; −1,71]) or private schools (−6,33 points [−10,97; −1,69]).
Conclusion |
In secondary private schools, contractual teachers showed poorer indicators of professional and general well-being than permanent teachers. In secondary state schools, the results were more mixed, but there also, we observed a lower satisfaction with the living environment among contractual teachers.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Enseignant, Emploi précaire, Satisfaction professionnelle, Épuisement professionnel, Qualité de vie
Keywords : Teacher, Precarious employment, Job satisfaction, Burnout, Quality of life
Plan
Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.
Déjà abonné à cette revue ?