Antimicrobial resistance in N’Djamena (Chad): Four-year experience of the French Forward Medical and Surgical Team engaged in the “Barkhane Operation” - 06/02/20
Résistance aux antimicrobiens à N’Djamena (Tchad) : quatre ans d’expérience de l’antenne médico-chirurgicale du Service de Santé des Armées français de l’opération Barkhane
, F. Bourbotte-Salmon b, ⁎ , C. Scheiwe c , S. Boulezaz d , M. Ridet e , P. Laitselart f Cet article a été publié dans un numéro de la revue, cliquez ici pour y accéder
Highlights |
• | Knowledge of local antimicrobial resistance patterns is required for the choice of empirical antibiotic therapy. |
• | Very little is known about the current resistance of common pathogenic bacteria in Chad. |
• | A high rate of ESBL-producing bacteria was observed in the Chadian population (41.3%). |
• | The French Forward Medical and Surgical Team cannot use French recommendations. |
Abstract |
Objectives |
Knowledge of local antimicrobial resistance (AMR) patterns is required for effective empirical treatment of bacterial diseases. Very little is known about current resistance patterns of common pathogenic bacteria in the African region and particularly in the Sahel region. We aimed to describe the local bacterial epidemiology and to determine whether French recommendations for empirical treatment could be implemented.
Patients and methods |
We performed a single-center observational study. Data was collected retrospectively from the Forward Medical and Surgical Center (FFMSC) bacterial database from January 2015 to December 2018. All bacteriological analyses, negative or positive, were included.
Results |
A total of 2194 samples were analyzed. Infectious diseases were urinary tract infections (20.8%), bone and joint infections (20.4%), skin infections of chronic wounds (13.4%), soft tissue abscesses (13%), and gastroenteritis (10.8%). The most frequent infections were enterobacterial infections (43.6%) and staphylococcal infections (31.1%). The prevalence of AMR was 32.1%. Significantly more ESBL-producing bacteria (41.3%) were observed in the Chadian population than in the French population in N’djamena (6.3%) (P<0.001).
Conclusions |
We reported a high rate of ESBL-producing bacteria in N’Djamena. The use of empirical antibiotic therapies in the FFMSC may thus be questioned: French recommendations cannot be implemented in such setting and the use of carbapenems or new anti-ESBL antibiotics should be considered. Prospective studies are required to conclude.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Résumé |
Objectifs |
Un traitement efficace contre les infections bactériennes nécessite de connaître les résistances antimicrobiennes (RAM) locales. Les profils actuels de résistance des bactéries pathogènes communes en Afrique sont peu connus [1], en particulier au Sahel. Le but de cet article était de décrire l’épidémiologie bactérienne locale et de savoir si les recommandations françaises étaient applicables pour les traitements empiriques.
Patients et méthodes |
Il s’agissait d’une étude observationnelle monocentrique. Les données, issues de la base de données bactériologiques de l’antenne médico-chirurgicale française (AMC), ont été collectées rétrospectivement de janvier 2015 à décembre 2018. Toutes les analyses bactériologiques, négatives ou positives, ont été incluses.
Résultats |
Au total, 2 194 prélèvements ont été analysés. Les principales pathologies infectieuses étaient infections urinaires (20,8 %), ostéoarticulaires (20,4 %), cutanées sur plaies chroniques (13,4 %), abcès des tissus mous (13 %) et gastro-entérites (10,8 %). La majorité des infections traitées étaient des infections à entérobactéries (43,6 %) et à staphylocoques (31,1 %). La prévalence des RAM était de 32,1 %. Il y avait significativement plus de bactéries productrices de BLSE dans la population tchadienne (41,3 %) que dans la population française de N’Djamena (6,3 %) (p<0,001).
Conclusions |
Cette étude a démontré un taux élevé de bactéries productrices de BLSE à N’Djamena, entraînant une réflexion sur l’utilisation des antibiothérapies empiriques en AMC : les recommandations françaises ne semblent pas applicables et l’utilisation des carbapénèmes ou de nouveaux antibiotiques anti-BLSE semble nécessaire. Des études prospectives seraient nécessaires pour conclure.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Keywords : Antimicrobial resistance, Chad, Extended-spectrum beta-lactamases
Mots clés : Béta-lactamases à spectre élargi, Résistance aux antimicrobiens, Tchad
Plan
Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.
Déjà abonné à cette revue ?