La prolifération tumorale de cellules lymphoïdes peut toucher le poumon dans trois situations, soit par dissémination hématogène, soit par envahissement par contiguïté ou par une atteinte pulmonaire primitive.

L’atteinte secondaire du poumon chez un malade connu porteur d’un lymphome est une éventualité assez fréquente, avec une fréquence allant de 25 à 40 %. Par contre le lymphome pulmonaire primitif est rare, représentant 0,5 à 1 % des tumeurs malignes primitives du poumon.

Nous rapportons quatre observations de lymphome pulmonaire chez des malades de sexe masculin.

Le premier cas est celui d’une extension pleurale d’un lymphome mediastinal lymphoblastique T chez un jeune de 16 ans. Le deuxième cas concerne un sujet âgé de 65 ans ayant subi une lobectomie pour une masse suspecte et dont l’examen anatomopathologique a conclu à un lymphome pulmonaire primitif de phénotype B de bas grade du MALT.

Les deux autres cas sont des lymphomes hodgkiniens, dont l’un est décédé d’une pleuropericardite tuberculeuse.

De par leur fréquence et leur gravité, les lymphomes pulmonaires secondaires constituent toujours, malgré de sérieuses avancées thérapeutiques récentes, un défi pour les onco-hématologistes. Les lymphomes pulmonaires primitifs de type MALT sont de faible malignité et de bon pronostic, avec une survie à 5 ans de plus de 80 % après résection chirurgicale dans les formes localisées.