Le dépistage des infections sexuellement transmissibles à la maison d’arrêt d’Amiens. État des lieux de février 2019 à mai 2019 - 11/02/20
Detection of sexually transmitted infections at the Amiens prison. State of play from February 2019 to May 2019
Cet article a été publié dans un numéro de la revue, cliquez ici pour y accéder
Résumé |
Contexte |
Les personnes détenues sont une population fragilisée et très vulnérable, caractérisée par une surreprésentation des catégories socioprofessionnelles les plus démunies, ayant un niveau éducatif peu élevé, et particulièrement concernée par des problèmes de logement et de couverture sociale avant même l’incarcération. Différentes études s’accordent à dire que l’on observe chez les personnes détenues des prévalences significativement plus élevées pour le VHC (virus de l’hépatite C) et le VIH.
Objectif |
Évaluer le taux de dépistage des infections sexuellement transmissible (IST) effectué chez les personnes détenues entrant à la maison d’arrêt d’Amiens entre le 1er février 2019 et le 31 mai 2019.
Méthodes |
Il s’agit d’une étude prospective, monocentrique, basée sur l’analyse de l’ensemble des « consultation d’entrée » à l’unité sanitaire et d’un questionnaire rempli par le médecin sur une période s’étendant du 1er février 2019 au 31 mai 2019.
Résultats |
Durant les 4 mois de l’étude, il a été comptabilisé 265 entrants à la maison d’arrêt d’Amiens. L’âge moyen des entrants était de 33 ans. Sur les 265 détenus interrogés, 147 (55,5 %) ont accepté de participer au dépistage IST proposé à tous les entrants en maison d’arrêt à Amiens. En cas de refus du dépistage, il avait été demandé au détenu le motif de ce refus. Sur les 147 détenus ayant initialement accepté le dépistage IST, seuls 92 (62,6 %) ont été réalisés. Au total, sur les 265 détenus entrants, seulement 34,7 % ont bénéficié du dépistage IST.
Conclusion |
Cette étude montre une faible participation des détenus au dépistage IST bien que cela soit proposé de façon systématique lors de la consultation d’entrée à la maison d’Arrêt d’Amiens.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Summary |
Background |
The detainees are a frail and vulnerable population. Most of them come from the poorest socio-professional groups and having a low educational level. Moreover, they regularly struggle with housing and social security problems even before their admission. Different studies showed that prisoners have a significantly higher prevalence for HCV and HIV disease.
Objective |
To evaluate the rate of sexually transmitted diseases (STDs) screening carried out among new prisoners admitted at Amiens Penitentiary between 1 February 2019 and 31 May 2019.
Methods |
This is a prospective, mono-centric study, based on the analysis of all entrance consultations at the medical unit and a short survey over a period from February 1, 2019 to May 31, 2019.
Results |
During the period, 265 admissions were counted at the Amiens penitentiary. The average age was 33 years old. One hundred and forty-seven (55.5%) agreed to participate in the STD screening suggested to all recently arrived remand prisoners at Amiens prison. If the test was refused, the detainee was asked about the reasons for refusal. Of the 147 prisoners who accepted STD testing at first, only 92 (62.6%) were completed. Overall, only 34.7% benefited from STD screening.
Conclusion |
This study shows a low participation rate in STD screening, despite the fact that those tests are proposed to every new inmates during the first medical consultation at the Amiens prison.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Dépistage, Infection sexuellement transmissible, Maison d’arrêt, Unité sanitaire, USMP, Amiens
Keywords : Screening, Sexually transmitted infection, Prison, Health unit, USMP, Amiens
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