Inhibiteurs de la pompe à protons (IPP) et cancers : une association à risques ? - 11/02/20
Proton pump inhibitors and cancers: A hazardous association?
Cet article a été publié dans un numéro de la revue, cliquez ici pour y accéder
Résumé |
Les inhibiteurs de la pompe à protons, révolution thérapeutique en gastro-entérologie, sont parmi les médicaments les plus prescrits au monde. Cependant, du fait de leur forte inhibition de la sécrétion gastrique acide, ils donnent des effets secondaires, rares mais à risque chez les patients cancéreux. Ils peuvent être responsables de cas d’insuffisance rénale, de fractures, d’infections digestives, notamment à clostridium difficile, et de troubles de l’absorption avec risques d’anémie et d’hypomagnésémie. Leur prise au long cours pourrait être associée avec une majoration des risques de cancers gastriques, pancréatiques, hépatiques (carcinomes hépato-cellulaires et cholangiocarcinomes). Surtout, ils pourraient diminuer l’absorption des bases faibles et donc l’efficacité de nombreuses tyrosines kinases inhibiteurs, perte d’efficacité, démontrée pour l’erlotinib, le gefitinib, la pazopanib. Une perte d’efficacité des cyclines kinases dépendantes 4–6 serait également probable ainsi qu’un impact sur l’efficacité des immunothérapies par modifications du microbiote. La capecitabine serait également moins bien absorbée avec des études démontrant un plus mauvais pronostic dans les cancers coliques et gastriques lors de co-prescriptions. Leur prescription chez le patient cancéreux, notamment au long cours, est probablement à éviter.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Summary |
Proton pump inhibitors, a major progress in gastro-enterology, are globally among the most widely prescribed drugs. But, due to their strong gastric acid inhibition, they can be responsible for side effects, particularly in cancer patients. They are involved in renal function impairment, bone fractures, digestive bacterial overgrowth, particularlyclostridium difficile infections, anemia and hypomagnesemia. Long term use can increase the risks of gastric, pancreatic and liver cancers. They decrease absorption of weak bases drugs, particularly tyrosine kinase inhibitors and capecitabine and are responsible for a poorer prognosis if taken concomitantly with erlotinib, gefitinib and pazopanib. Modification of cyclin dependent kinases is also possible as well as decrease of efficacy of immune check point inhibitors (microbiome modifications). Absoption and efficacy of capecitabine seem also poorer with negative prognosis effect on treatment of gastric and colon cancer. Their long term use, particularly in cancer patients, should probably be avoided.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Inhibiteur pompe à protons, Cancer, Complications, Inhibiteurs des tyrosine kinases, Capécitabine, Interactions
Keywords : Proton pump inhibitors, Cancer, Adverse events, Tyrosine kinases inhibitors, Capecitabine, Interactions
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