Échographie thoracique en pneumologie - 01/04/08
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Résumé |
L'air pulmonaire représentant un obstacle infranchissable aux ultrasons par un mécanisme de réflexion totale, l'échographie thoracique a été considérée pendant longtemps comme ayant des applications cliniques limitées en dehors des épanchements pleuraux liquidiens. Depuis, de nombreuses publications ont été rapportées, validant cette procédure dans différentes situations cliniques en pneumologie. Les lésions de la paroi thoracique, incluant les lyses osseuses, peuvent être détectées et ponctionnées. L'évaluation de l'extension pariétale d'un cancer bronchique par les ultrasons apparaît plus pertinente, comparée au scanner. Le diagnostic de pneumothorax devient possible en utilisant une sonde haute fréquence, démontré par la disparition du signe du glissement et des échos artéfactiels (comet-tail et/ou ring-down artefacts) générés par la surface pulmonaire hyperéchogène. L'épanchement hydroaérique présente une sémiologie caractéristique et doit être reconnu par les échographistes, en particulier après toute ponction pleurale. Dans les épanchements, la visualisation directe du liquide pleural et de ses limites permet de guider de manière optimale en temps réel une ponction si nécessaire. La mise en évidence de nodules pleuraux, souvent infraradiologiques, à travers la fenêtre acoustique liquidienne apporte des éléments orientant vers une origine maligne et guide le geste interventionnel. La détection de bronchogrammes fluides ou hydriques, correspondant à des bronches pleines de sécrétions, permet d'apporter des renseignements complémentaires par rapport aux rayons X. Dans les lésions pulmonaires périphériques en contact avec la paroi, l'échographie offre une procédure performante (diagnostic histologique obtenu dans 86 % des cas) avec un très faible taux de complications (pneumothorax : 2,9 % ; hémorragie : 1,8 %). En comparaison au scanner dans cette indication, les ultrasons optimisent le placement de l'aiguille en temps réel dans la lésion, permettant un geste interventionnel plus rapide et de faible coût. En conclusion, l'échographie peut apporter au pneumologue d'importants renseignements dans sa pratique quotidienne, chez des patients sélectionnés, permettant un guidage précis, non irradiant et fiable si un geste interventionnel est retenu. De plus, sa portabilité en fait une procédure de choix chez les patients alités.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Échographie, Thorax, Syndrome pariétal, Lyse osseuse, Pneumothorax, Pachypleurite, Épanchement pleural, Pleurésie purulente, Pneumopathie, Bronchogramme hydrique, Lésion pulmonaire, Échographie interventionnelle
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