Première étude de la séroprévalence de la coqueluche chez les femmes enceintes au Maroc - 25/02/20
First study of the seroprevalence of pertussis in pregnant women in Morocco
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Résumé |
Contexte et objectif |
Le Maroc a mis en œuvre un programme de vaccination systématique des nourrissons avec le vaccin anticoquelucheux à cellules entières en 1963, la politique nationale de vaccination a offert un vaccin anticoquelucheux à cinq cellules pour les enfants administrés à l’âge de 6, 10, 14 semaines, 18 mois et 5–6 ans. Cependant, la vaccination des femmes en âge de procréer n’est pas systématique au Maroc. Les membres de la famille sont probablement le principal réservoir, infectant les nourrissons sensibles avant la fin de la vaccination infantile. Les nouveau-nés ont un système immunitaire immature, qui n’est pas capable de se protéger activement contre les infections évitables par la vaccination. Par conséquent, le nouveau-né dépend du transport transplacentaire de l’immunoglobuline G (IgG). Dans le cadre de la surveillance épidémiologique, le laboratoire des maladies épidémiques a réalisé cette étude visant à enquêter sur la séroprévalence des anticorps contre la coqueluche chez les femmes enceintes au centre hospitalier Elidrissi de Kenitra.
Matériel et méthode |
Des sérums non sélectionnés ont été recueillis chez 88 femmes enceintes. Les sérums ont été analysés pour déterminer la présence d’anticorps IgG anti-toxine de pertussis (PT) et anti-hémagglutinine filamenteuse (FHA), par dosage immuno-enzymatique (Elisa).
Résultats |
Les taux d’anticorps ne sont pas détectables chez 11 % des femmes enceintes, 72 % ont une sérologie négative, 17 % ont une sérologie positive.
Interprétation et conclusion |
Malgré la précédente vaccination des enfants, un grand nombre de femmes enceintes ont des taux d’anticorps faibles ou indétectables liés à la coqueluche. Ces études confirment la nécessité de vacciner les femmes enceintes contre Bordetella pertussis.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Summary |
Background and objective |
Morocco implemented a routine infant immunization program with whole-cell pertussis vaccine in 1963, the national vaccine policy has offered a five-dose whole-cell pertussis vaccine for children given at the ages of 6, 10, 14weeks, 18 months and 5–6 years. However, vaccinations for women of childbearing age are not routine in Morocco. The members of the family are the likely major reservoir, infecting susceptible infants before completion of childhood vaccination. Newborn infants, have an immature immune system, which is not capable to actively protect against vaccine-preventable infections. Therefore, the newborn is dependent on the transplacental transport of Immunoglobulin G (IgG). In the framework of epidemiological surveillance the laboratory of epidemic diseases carried out this study aimed to investigate the seroprevalence of antibodies to pertussis among pregnant women in hospital center Elidrissi Kenitra.
Materiel and method |
Unselected sera were collected from 88 of pregnant women. Sera were analyzed for the anti-pertussis toxin (PT), filamentous hemagglutinin (FHA) IgG antibodies by enzyme-linked immunosorbent assay (Elisa).
Results |
The antibody levels are no detectable in 11% of pregnant women, 72% have negative serology and 17% have positive serology.
Interpretation and conclusion |
Despite previous childhood immunization, a large number of pregnant women have low or undetectable pertussis-related antibody levels. This study supports the need for pregnant women vaccination against Bordetella pertussis.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Séroprévalence, Coqueluche, Grossesse, Bordetella pertussis
Keywords : Seroprevalence, Pertussis, Pregnancy, Bordetella pertussis
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