Analyse de l’incidence de décès dans l’année suivant la pose d’assistances circulatoires mécaniques grâce aux bases médico-administratives - 28/02/20
Résumé |
Introduction |
Les insuffisants cardiaques en phase terminale peuvent bénéficier de la pose d’un dispositif d’assistance circulatoire mécanique (DACM) en suppléance de leur cœur défaillant ou en attendant une greffe cardiaque. Les critères de mise sous assistance versus transplantation en France ne sont pas établis précisément. Cette étude vise à estimer la mortalité post-implantation, information inconnue mais importante dans le choix thérapeutique.
Méthode |
Le nombre de poses de DACM réalisées chez les adultes entre 2013 et 2018 a été calculé grâce aux codes LPP et à la date de pose extraits du Système national des données de santé (SNDS) (extraction le 3 octobre 2019). Le taux d’incidence de décès post-implantation a été estimé grâce au chaînage des informations avec la table référentiel des bénéficiaires. Le délai de survie est calculé entre la date de pose et celle du décès ou de la date maximum de traitement de la prestation pour chaque pose.
Résultat |
Entre 2013 et 2018, 1226 DACM ont été posées, dont 1081 monoventriculaires gauche (88 %), 134 biventriculaires (11 %) et 10 EXCORs (1 %). Ces dispositifs qui concernaient 1182 malades, étaient majoritairement réalisés sur des hommes (85 %) âgés de plus de 60 ans. Les adultes de moins de 46 ans représentaient 15 % de la population. Le taux d’incidence cumulée de décès non ajusté était de 28 % [25–30] à trois mois et de 38 % [35–40] à un an. La médiane de survenue d’un décès était plus courte pour les EXCORs et les biventriculaires (médiane à 0,6 ; 4,8 mois respectivement versus 34,4 mois pour les monoventriculaires p<0,001).
Discussion/Conclusion |
L’utilisation des données médico-administratives permet d’estimer la mortalité post-implantation, information cruciale pour aider les cliniciens à choisir entre l’inscription sur liste ou la pose d’une assistance. Une analyse plus fine en tenant compte de la gravité des malades avec ajustement permettrait de mieux caractériser les risques liés à la pose d’un DACM.
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Vol 68 - N° S1
P. S33 - mars 2020 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.