Appariement probabiliste au Système national des données de santé d’un programme de télésurveillance à domicile des patients atteints d’insuffisance cardiaque en Normandie - 28/02/20
Résumé |
Introduction |
L’insuffisance cardiaque (IC) est un syndrome responsable de fréquentes ré-hospitalisations. Le SCAD (Suivi clinique à domicile) est un programme de télésurveillance des patients atteints d’IC, associé à de l’éducation thérapeutique. Il fait partie des programmes nationaux ETAPES (Expérimentations de télémédecine pour l’amélioration des parcours en santé). SCAD est basé sur un algorithme interactif permettant de déclencher des messages éducatifs et des alarmes en fonction des réponses du patient remplies sur une tablette digitale. Afin d’évaluer l’impact de la télésurveillance et identifier les facteurs prédictifs de son efficacité, un appariement de la base de données SCAD au Système national des données de santé (SNDS) a été réalisé.
Méthodes |
Les patients télésuivis à domicile par le SCAD par sept centres ont été inclus, depuis son déploiement en routine (01/01/2009) jusqu’au 31/12/2016. L’étude a reçu un avis favorable du CEREES (Comité d’expertise pour les recherches, les études et les évaluations dans le domaine de la santé), et un accord Cnil (Commission nationale informatiques et libertés) autorisant l’appariement des données cliniques aux données du SNDS. Une convention a été signée avec la Cnam (Caisse nationale d’assurance maladie). Un fichier de données comprenant « sexe mois et année de naissance, code postal et département de résidence, dates d’hospitalisation comme acte traçant et n°FINESS de l’établissement » a permis à la Cnam de réaliser l’appariement probabiliste. L’appariement a été réalisé en deux temps, sur l’ensemble des patients puis sur les patients n’ayant aucune correspondance, après correction d’erreurs détectées.
Résultats |
Au total, 810 patients ont bénéficié du programme SCAD entre le 01/01/2009 et le 31/12/2016. L’appariement initial a permis d’identifier 639 patients (78,9 %). Après la correction d’erreurs, 69 patients supplémentaires ont pu être intégrés, soit au total, 708 patients identifiés de manière unique (87,4 %).
Discussion/Conclusion |
Cette étude illustre les nouvelles possibilités offertes sur le territoire français par la mise à disposition des données issues du SNDS, pour l’évaluation en vie réelle des expérimentations et des politiques de santé publique.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Plan
Vol 68 - N° S1
P. S39 - mars 2020 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.