Tendances de prescription du valproate de sodium de 2011 à 2017 chez la femme enceinte : étude nationale à partir de la base de l’Assurance maladie - 28/02/20
Résumé |
Introduction |
Depuis 2014, l’Agence européenne des médicaments a mis en place de nombreuses mesures de réduction des risques concernant la prescription de valproate de sodium (VPA) chez les femmes en âge de procréer et enceintes. Notre objectif est de décrire la prise en charge des femmes enceintes épileptiques autour de ces mesures.
Méthodes |
Étude observationnelle à partir de la base nationale de données de l’Assurance maladie incluant toutes les femmes ayant présenté une grossesse entre janvier 2013 et décembre 2016, ayant reçu du VPA au cours des deux années précédant ou pendant la grossesse. Inclusion uniquement des femmes épileptiques grâce à un algorithme d’identification du contexte pathologique. Estimation de l’exposition au VPA et à ses alternatives à partir des délivrances en pharmacie pour décrire les séquences de traitement avant, pendant et après la grossesse.
Résultats |
Parmi les femmes enceintes épileptiques (N=5119 grossesses), le nombre de femmes enceintes exposées au VPA diminue: de 55,8 % en 2013 à 21,3 % en 2016 au premier trimestre de grossesse et de 61,8 % en 2013 à 39 % en 2016 durant l’année précédant la grossesse. Parmi les 1698 femmes ayant un désir de grossesse, 13 % seulement ont consulté un neurologue en amont de la grossesse et 36,2 % sont exposées au VPA au premier trimestre de grossesse. Presque 50 % des prescripteurs sont des médecins généralistes. Les neurologues sont peu représentés.
Discussion/conclusion |
L’exposition au VPA durant la grossesse persiste (2131 grossesses exposées, 41 %). Il ne s’agit pas d’une méconnaissance des prescripteurs puisqu’il existe un effort de modification de la prise en charge de la patiente épileptique durant la grossesse (report des prescriptions de VPA vers d’autres alternatives voire arrêt des traitements antiépileptiques). Au premier trimestre de la grossesse l’exposition restent élevée. Le plan de prévention des grossesses et la contre-indication de l’utilisation du VPA chez la femme en âge de procréer devraient jouer un rôle bénéfique à ce sujet, même s’il est attendu qu’un nombre incompressible de femmes restent exposées au VPA.
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Vol 68 - N° S1
P. S46 - mars 2020 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.