Evolution du recours aux médicaments indiqués dans la prise en charge des maladies obstructives des voies respiratoires (2012–2017) à partir du Système national des données de santé - 28/02/20
Résumé |
Introduction |
L’estimation des prévalences et incidences de l’asthme et de la bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO) et leurs évolutions sont usuellement obtenues par des études en population générale sur une base déclarative ou clinique avec des hétérogénéités. Ces deux pathologies peuvent être concomitantes (20 % des cas) et la fréquence de la BPCO augmente essentiellement après 40–45 ans. Cette étude a pour but de rapporter les évolutions annuelles de recours aux médicaments de la classe ATC R03, indiqués pour ces deux pathologies.
Méthodes |
À partir de la population (68 millions, 2017) ont été sélectionnés les assurés du régime général ou d’une section locale mutualiste ayant consommé des soins entre 2012-2017 (57,5 millions, 2017). Les résultats sont présentés sous forme de fréquences d’au moins une ou plusieurs délivrances sur l’ensemble de la population quelle que soit la sous-classe thérapeutique (celles dans une même forme galénique étaient considérées séparément).
Résultats |
En 2017, 7,5 millions de personnes (>40 ans 55 %, femmes 55 %) avaient au moins une délivrance annuelle d’un R03, soit une fréquence globale de 13 % et qui s’élevait aux âges extrêmes : 0–2 ans (22,0 %), 3–6 (18,7 %), 7–17 (11,1 %), 18–40 (9,3 %), 41–64 (12,9 %), 65–74 (16,1 %), 75 et+(17,8 %). Tous âges, 6,7 % avaient au moins deux délivrances et 1,7 % au moins neuf. Ces fréquences étaient stables entre 2012 et 2017. En 2017, 13 % des sujets avaient au moins une délivrance, seulement mais 5,9 % n’en avaient pas eu en 2016, 4,7 % en 2015–16, et 4,1 % aucune entre 2014–2016. En 2017, parmi les personnes avec au moins une délivrance, la fréquence de celles avec des corticoïdes inhalés était de 68 %, bronchodilatateurs de courte durée d’action (59 %), de longue durée (42 %), par voie orale (0,3 %), antileucotriènes (11 %), anticholinergiques (12 %) et variait avec l’âge.
Discussion/Conclusion |
Ce type d’information peut être affiné et utilisé dans le cadre de la surveillance épidémiologique des maladies obstructives et des modes et associations de médicaments face aux recommandations.
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Vol 68 - N° S1
P. S49 - mars 2020 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.