La tuberculose dans une région du Centre-Est de la Tunisie – Où on est après 40 ans de vaccination ? - 28/02/20
Résumé |
Introduction |
La tuberculose représente un problème de santé publique à l’échelon mondial. Malgré l’implémentation d’un programme national de lutte antituberculeuse depuis 1979, la Tunisie représente un pays à endémicité intermédiaire avec une incidence de 38/100,000 habitants en 2017. Ce travail vise à décrire le profil épidémiologique de la tuberculose sur une période de 18 ans dans la région de Monastir en Tunisie.
Méthodes |
Il s’agit d’une étude descriptive s’étendant de 2000 à 2017. Les données étaient collectées par la Direction régionale des soins de santé de base de Monastir à partir du registre des maladies à déclaration obligatoire. Le coefficient de corrélation (r) a été utilisé pour comparer les tendances chronologiques. Le modèle linéaire a été utilisé pour calculer la pente (b) afin d’estimer les tendances.
Résultats |
Au total, 997 patients ont été inclus. La prévalence brute de la tuberculose était de 10,99/100,000 habitants. La sex-ratio (SR) était de 1,22 et l’âge médian à la découverte du diagnostic était 40 ans [IIQ=26–54]. La tuberculose était pulmonaire dans 48,95 % des cas et extra pulmonaire dans 51 % des cas. Les localisations extra- pulmonaires les plus fréquentes étaient les ganglions lymphatiques (23,5 %), la plèvre (3,5 %) et les articulations (3,1 %). La forme pulmonaire était significativement plus fréquente chez les hommes (SR=2,86). Alors que la forme ganglionnaire était significativement plus fréquente chez les femmes (SR=0,50). Nous avons noté une tendance négative pour la tuberculose pulmonaire (b=−0,82 ;r=−0,67 ; p<10−3) et positive pour la tuberculose ganglionnaire (b=1,31 ; r=0,63 ;p<10−3).
Discussion/Conclusion |
La tuberculose demeure un problème majeur de santé publique avec une tendance à la hausse de la forme ganglionnaire qui pose un problème diagnostique et thérapeutique. Pour lutter contre ce fléau, des mesures de prévention et de contrôle visant cette forme doivent être renforcées telles que le contrôle périodique des bovins et la sensibilisation contre la consommation des produits non pasteurisés.
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Vol 68 - N° S1
P. S54 - mars 2020 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.