Toxiques professionnels et maladies vasculaires - 28/02/20
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Si le syndrome de Raynaud lié aux vibrations est bien connu chez les bûcherons et travailleurs du BTP, les syndromes angioneurotiques d’origine toxique sont moins bien identifiés et souvent en lien avec des toxiques dont l’usage est aujourd’hui limité en France. On retrouve parmi ces toxiques, l’arsenic dont les utilisations en milieu de travail sont restreintes ou interdites (par exemple : l’arséniate de plomb utilisé longtemps par les viticulteurs dans le traitement des vignes), des salariés peuvent encore aujourd’hui être exposés dans les fonderies de cuivre ou en verrerie. L’arsenic peut provoquer des atteintes vasculaires avec hypertension artérielle. Le monochlorure de vinyle sert à la fabrication de matières plastiques de type PVC, il est toujours très utilisé mais les mesures de prévention prises avec automatisation des processus ont fortement diminué les risques d’atteinte vasculaire notamment d’acrosyndrome des mains, des pieds, associé à des lyses osseuses. Une hypertension portale en lien avec une fibrose hépatique était également imputée au chlorure de vinyle lors de fortes expositions. Les atteintes microvasculaires peuvent persister longtemps après la fin de l’exposition.
Des études récentes établissent un lien possible entre l’exposition à la silice cristalline et la survenue de vascularites ANCA+. La silice est par ailleurs bien connue pour être à l’origine de pathologies auto-immunes, notamment de sclérodermie systémique. Le nombre de salariés exposés à la silice cristalline est encore aujourd’hui très important, notamment dans le secteur du BTP souvent sous forme de particules ultra-fines.
D’autres toxiques sont impliqués dans la survenue de troubles du rythme cardiaque souvent lors d’exposition aiguë forte (solvants chlorés tels que le trichloroéthylène utilisés comme dégraissants, des métaux comme l’antimoine, des pesticides de type organophosphorés ou carbamates…) ou de cardiopathie ischémique (dérivés nitrés, nitroglycérine et nitroglycol lors de la fabrication d’explosifs, dichlorométhane en tant que décapant), d’hypertension artérielle (plomb, cadmium…).
Les étiologies toxiques professionnelles des affections vasculaires sont souvent mal connues, elles sont rares du fait des efforts de prévention menés pour limiter les toxiques les plus délétères. Il convient toutefois de rester vigilant sur les pathologies émergentes et les expositions à très faible dose dont les effets sanitaires chroniques sont difficiles à identifier.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Toxiques professionnels, Affections vasculaires
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Vol 45 - N° S
P. S28-S29 - mars 2020 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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