Impact des antagonistes des récepteurs de l’angiotensine II sur la mortalité après hospitalisation pour artériopathie athéromateuse des membres inférieurs symptomatique : une étude prospective du registre COPART - 28/02/20
Résumé |
Objectif |
L’objectif était de déterminer l’impact des inhibiteurs de l’enzyme de conversion de l’angiotensine (IEC) et des antagonistes des récepteurs de l’angiotensine II (ARAII) sur la mortalité à un an d’une hospitalisation pour prise en charge d’une artériopathie athéromateuse des membres inférieurs (AAMI) symptomatique.
Patients et méthode |
Il s’agit d’une étude multicentrique, prospective, observationnelle, utilisant le registre COPART, qui inclut de manière consécutive les patients hospitalisés pour la prise en charge d’une AAMI symptomatique dans les services de médecine vasculaire de 4 centres hospitaliers universitaires en France. La mortalité toute cause durant un suivi d’un an après la sortie a été comparée entre les patients traités par ARAII à la sortie, ceux traités par IEC et ceux sans traitements par IEC ou ARAII. Les analyses bivariées et multivariées ont été réalisées à l’aide du modèle de Cox.
Résultats |
Parmi les 1981 patients inclus, 421 étaient traités par ARAII à la sortie d’hospitalisation (21,3 %), 766 par IEC (38,7 %) et 794 ne recevaient ni IEC ni ARAII (40,1 %). Au cours d’un suivi d’un an, l’incidence de la mortalité toute cause était de 12,6/100 patients-années (intervalle de confiance à 95 %, 9,7–16,1) pour les patients traités par ARAII, 15,8/100 patients-années (IC95 %, 13,4–18,6) pour ceux sous IEC et 19,8/100 patients-années (IC95 %, 17,2–22,8) pour ceux sans IEC ou ARAII. Dans le modèle de Cox multivarié, les ARAII était associés à une réduction de la mortalité comparés à l’absence d’ARAII et d’IEC, avec un hazard ratio (HR) de 0,68 (IC95 %, 0,49–0,95), mais aussi comparés aux IEC, avec un HR de 0,69 (IC95 %, 0,49–0,97), alors que les IEC n’étaient plus associés à une réduction de la mortalité comparés à l’absence d’ARAII et d’IEC, avec un HR de 1,00 (IC95 %, 0,77–1,29).
Conclusion |
Dans le registre COPART, la prescription d’ARAII à la sortie d’une hospitalisation pour la prise en charge d’une AAMI symptomatique était associée à une meilleure survie à un an comparée à la prescription d’un IEC ou à l’absence d’IEC et d’ARAII.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Artériopathie athéromateuse des membres inférieurs, Antagoniste des récepteurs de l’angiotensine II
Plan
Vol 45 - N° S
P. S40 - mars 2020 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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