Pertinence du suivi à long terme des endoprothèses aortiques - 28/02/20
Résumé |
Objectifs |
Une surveillance à vie après la réparation d’un anévrisme endovasculaire de l’aorte (EVAR) est recommandée pour contrôler l’efficacité et la durabilité du traitement. Cette surveillance est coûteuse et complexe à réaliser sur le long cours. De nombreuses analyses ont étudié la possibilité de diminuer sa fréquence voire de l’interrompre complètement. L’objectif de cette étude était d’évaluer la pertinence et le bénéfice de ce suivi après analyse de la littérature.
Méthodes |
Une recherche bibliographique au moyen du moteur de recherche Pubmed avec différents mots clefs ciblant les résultats et le suivi des endoprothèses aortiques a été réalisée en limitant cette recherche aux endoprothèses de l’aorte abdominale sous-rénale.
Résultats |
Au cours de la dernière décennie, les réparations de l’aorte abdominale pour anévrismes (AAA) sont passées de la chirurgie ouverte par la réparation d’un anévrisme aortique par voie endovasculaire (EVAR). Cependant, des inquiétudes demeurent quant aux complications après EVAR, comme la croissance anévrismale persistante, la rupture artérielle, les endofuites, la migration du dispositif, la thrombose, et l’infection pour ne citer que les plus fréquentes. La plupart de ces complications sont asymptomatiques avant que ne survienne une complication grave comme une rupture ou une ischémie aiguë de membre. Le taux de procédures secondaires après EVAR peut être estimé à 20 % à 5 ans. En raison de préoccupations importantes concernant la durabilité à long terme d’EVAR, les sociétés savantes de chirurgie vasculaire recommandent toute la surveillance des endoprothèses aortique par un examen d’imagerie qui peut être la tomodensitométrie ou l’échographie à vie. La plupart des publications qui se sont intéressées aux facteurs permettant d’alléger le suivi des endoprothèses manquent essentiellement de recul avec un suivi rarement supérieur à 3 ans ; cet élément, entre autres, rend leurs conclusions peu applicables aux patients traités par EVAR en bon état général. L’analyse des publications récentes sur les ruptures d’anévrysme montre que désormais une large proportion des patients pris en charge pour un anévrysme rompu sont porteurs d’une endoprothèse.
Conclusions |
L’analyse de la littérature réalisée dans cette étude ne retrouve pas d’élément convaincant qui permettrait de déroger aux recommandations des différentes sociétés savantes de chirurgie vasculaire qui affirment le caractère pertinent d’un suivi à vie des patients traités par endoprothèse aortique.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Endoprothèses aortiques, EVAR, Suivi
Plan
Vol 45 - N° S
P. S9 - mars 2020 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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