Prévalence et caractéristiques du syndrome d’apnées du sommeil (SAS) chez 85 patients hospitalisés pour exploration d’une dyspnée - 03/03/20
Résumé |
Objectif |
La prévalence du SAS est de 4 % chez l’homme et 2 % chez la femme dans la population générale. Elle est majorée dans les populations avec pathologies cardiovasculaires et métaboliques. L’objectif de notre étude est d’évaluer la prévalence et les caractéristiques du SAS dans un groupe de patients hospitalisés pour bilan de dyspnée et d’identifier les principales pathologies respiratoires associées.
Méthodes |
Les patients hospitalisés pour bilan de dyspnée ont bénéficié d’une polygraphie ventilatoire indépendamment des symptômes évocateurs de TRS, entre janvier et juin 2018. Le SAS est défini par un index apnées/hypopnées (IAH)>5/H.
Résultats |
Quatre-vingt-cinq patients ont été inclus dont 55,3 % d’hommes. L’âge moyen est de 63,7±12,8 ans. L’IMC moyen est de 30,9±6,2kg/m2. Le SAS est retrouvé chez 69 patients (81 % de la population totale) avec 24 cas (28 %) de SAS légers (IAH<15/H) et 45 cas (52,9 %) de SAS modérés à sévères (IAH≥15/H). Parmi les SAS, 92,8 % sont obstructifs. Les pathologies respiratoires les plus diagnostiquées sont l’HTAP (24,7 %), la BPCO (15,3 %). Un SAS est diagnostiqué chez 77 % des patients BPCO et 76 % des patients HTAP. Nos patients présentaient des comorbidités cardiovasculaires (HTA, 48 %) et métaboliques (diabète type 2, 32,9 %) associées.
Conclusion |
La prévalence du SAS dans notre groupe est élevée (81 %) avec une prédominance du SAOS (92,8 %). On note une forte prévalence du SAS chez les patients BPCO et HTAP. Au vu de ces résultats, un dépistage des TRS chez les patients symptomatiques sur le plan fonctionnel respiratoire serait souhaitable.
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Vol 17 - N° 1
P. 45 - mars 2020 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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