This essay describes how individuals have increasingly used the language of medicine to seek legal rights and benefits. These claims have often been applied to conditions that would not have been cognizable even a few years ago, including claims involving gender identity, homelessness, and poverty. While scholars have focused piecemeal on several of these specific areas , I offer a qualitative and quantitative overview to argue that these are part of a larger phenomenon, which I term “medical civil rights.” Further, I depart sharply from existing American legal scholarship by defending medical rights-seeking. Scholars that have explicitly addresses the question of medicalization in the legal literature are critical of the phenomenon. Nonetheless, I argue that the legal protections that medical status brings can be more powerful than those offered in the context of poverty, unemployment, and even race discrimination. Further, society often treats most perceived medical disadvantage as not being the fault of those its affects, especially compared to certain disadvantaged groups such as the unemployed or the poor. Finally, medical language can offer a sense of objectivity and legitimacy for those invoking it. These benefits may far outweigh the disadvantages of medical rights-seeking.

Cet essai décrit comment les individus utilisent de plus en plus le langage de la médecine pour justifier de droits et d’avantages juridiques. Ces revendications ont souvent été appliquées à des enjeux qui n’auraient pas été reconnus il y a seulement quelques années, notamment celles impliquant l’identité de genre, le « sans-abrisme » et la pauvreté. Bien que les spécialistes se soient concentrés sur certains cas individuels, j’apporte une analyse qualitative et quantitative afin de démontrer un phénomène plus général, que j’appelle « droits civils de la médecine ». Cet essai se distingue radicalement de celui des chercheurs en droit américains, puisque je défends des « droits civils de la médecine ». Néanmoins, je soutiens que les protections juridiques garanties par un statut médical peuvent être plus puissantes que celles offertes dans un contexte de pauvreté, de chômage et même de discrimination raciale. En outre, la société considère souvent que la plupart des désavantages médicaux ne sont pas imputables à ceux qu’ils affectent, en particulier par rapport à certains groupes défavorisés tels que les chômeurs ou les pauvres. Enfin, le langage médical peut offrir un sens d’objectivité et de légitimité à ceux qui l’invoquent. Ces avantages peuvent largement compenser les désavantages de la recherche sur les droits médicaux.