Les risques professionnels associés à l’utilisation de la chimiothérapie intrapéritonéale (IP) au bloc opératoire (BO) ont conduit à des mesures standardisées. Notre étude évalue le niveau perçu d’information et de protection parmi les soignants non-médicaux impliqués dans les CHIP et PIPAC dans un centre hospitalier à volume élevé.

Durant avril et mai 2018, tous les soignants non-médicaux du bloc opératoire de notre établissement ont été sollicités pour répondre à un questionnaire organisé en quatre parties : les variables démographiques, le niveau perçu d’information, le niveau perçu de protection et l’intérêt exprimé pour une formation complémentaire.

Quarante-neuf soignants ont participé. Tous ont identifié la chimiothérapie IP comme présentant un risque professionnel. Trente-huit (77,55 %) avaient confiance en la capacité de protection des mesures de sécurité prises pendant HIPEC, contre trente-deux (65,3 %) pendant PIPAC. Les principales raisons évoquées pour leur non-utilisation étaient les oublis (7 personnes) et le manque de confort (4 personnes). Trente-quatre (69 %) trouvaient le niveau d’information du protocole de sécurité bon ou très bon. Quarante-six (93,87 %) trouvaient le niveau de protection satisfaisant ou excellent. Trente-six (73,47 %) exprimaient le besoin de recevoir plus d’informations.

Les soignants non-médicaux du BO sont conscients des risques professionnels liés à la chimiothérapie IP. L’utilisation des mesures de protection est associée à une diminution du niveau de risque perçu. Toutefois, une grande majorité réclame une formation continue.

In the last two decades, intraperitoneal (IP) chemotherapy during surgery achieved recognition in the management of peritoneal metastases. Occupational hazard became a concern leading to standardized safety measures. The aim of this study is to evaluate the perceived level of information and protection among the non-medical caregivers involved in HIPEC and PIPAC in a high-volume center.

All non-medical caregivers in the operating theatre of our institution were asked to answer a questionnaire between April and May 2018. The questionnaire included multiple choice questions and open questions structured in four parts: demographic variables, perceived level of information, perceived level of protection, interest in further education.

Forty-nine caregivers agreed to answer the questionnaire. All identified IP chemotherapy as an occupational risk. Thirty-eight persons (77.55%) thrusted the protective value of safety measures during HIPEC compared to 32 (65.3%) during PIPAC. Twenty-nine persons (59.18%) used some of the measures while 16 (32.65%) used all of them. Main reasons of non-use were slips and lapses (7 persons) and lack of comfort (4 persons). Thirty-four caregivers considered the level of information about safety protocols as good or very good (69%). Forty-six persons considered the level of protection as satisfying or excellent (93.87%). Thirty-six (73.47%) interviewees expressed the need of receiving more information.

The present study shows that non-medical caregivers in the operating theatres are aware of the occupational hazards related to the use of IP chemotherapy. The use of protective measures is associated with decreased level of perceived risk. However, there is a high need of continuous education on this subject for the involved personnel.