Association tabac et diabète de type 2 : preuves et mécanismes physiopathologiques - 21/03/20
Association between tobacco smoking and diabetes: Proofs and pathophysiology
pages | 4 |
Iconographies | 0 |
Vidéos | 0 |
Autres | 0 |
Résumé |
Depuis plusieurs années, de nombreuses études épidémiologiques montrent un lien entre tabagisme et diabète de type 2 (DT2). En effet, selon les différentes études épidémiologiques, le risque de diabète est augmenté de 21 % à 61 % chez les fumeurs, selon l’intensité du tabagisme. Plusieurs mécanismes physiopathologiques sont mis en avant pour expliquer l’association entre le tabagisme et le développement du DT2 : (1) une augmentation de la graisse abdominale plus importante chez les fumeurs que dans la population générale liée à une augmentation de la sécrétion de GH, de l’ACTH et des androgènes induite par la nicotine, et à une activité anti-œstrogènes des alcaloïdes du tabac ; (2) un effet direct de la nicotine favorisant l’insulinorésistance via la dysfonction endothéliale et le stress oxydatif ; (3) une possible diminution de l’insulinosécrétion sous l’effet de la nicotine. À l’arrêt du tabac, on constate une prise de poids qui est bien connue, d’autant plus importante que l’hygiène de vie est défavorable et souvent aggravée par des comportements compensatoires. Ainsi cette prise de poids s’accompagne d’une augmentation transitoire du risque de DT2, jusqu’à 3 ans après l’arrêt du tabac. Cependant, les gains du sevrage tabagique sont bien supérieurs aux risques potentiels. Ces différents impacts physiopathologiques nous montrent l’intérêt, autant lors du tabagisme que lors du sevrage, d’une hygiène de vie optimale, et notamment sur le plan diététique.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Summary |
Several epidemiological studies have shown an association between tobacco smoking and type 2 diabetes (T2D). Indeed, the risk for diabetes is increased by 21% to 61% among smokers, according to intensity of smoking. Several pathophysiological disorders may explain this association: (1) increase of abdominal fat which is more important in smokers than in non-smokers, due to increased secretion of GH, ACTH and androgens promoted by nicotine, and to the anti-estrogen activity of some tobacco alkaloids; (2) a direct effect of nicotine enhancing insulin resistance via endothelial dysfunction and oxidative stress; (3) a possible decrease in insulin secretion induced by nicotine. Smoking cessation generally induces weight gain, which is sometimes amplified by unfavorable lifestyle and compensatory feeding. This body weight gain induces a transitory increase in the risk for T2D mainly during the 3 years following smoking cessation. However, the global benefit of smoking cessation is largely superior to the transitory increased risk for T2D. For all these reasons, lifestyle is an important point to consider among smokers and in individuals stopping tobacco smoking.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Tabac, Diabète, Nicotine, Obésité abdominale, Sevrage
Keywords : Tobacco, Diabetes, Nicotine, Abdominal obesity, Smoking cessation
Plan
Vol 14 - N° 2
P. 148-151 - mars 2020 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.
Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’achat d’article à l’unité est indisponible à l’heure actuelle.
Déjà abonné à cette revue ?