Hormones sexuelles et auto-immunité - 27/03/20
Sexual hormones and autoimmunity
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Résumé |
La plupart des maladies auto-immunes sont plus fréquentes chez les femmes que chez les hommes. Ce dimorphisme sexuel est particulièrement évident concernant le risque de développer une maladie auto-immune mais aussi dans l’expression des différentes maladies auto-immunes. Ces différences observées entre les sexes sont probablement liées à une immunomodulation par les hormones sexuelles, également par des facteurs non hormonaux codés par des gènes présents sur les chromosomes X et Y mais aussi à des phénomènes immunologiques liés à la grossesse. Au cours du lupus systémique et probablement d’autres maladies auto-immunes médiées par des auto-anticorps, les œstrogènes semblent augmenter le risque de la maladie chez des patientes prédisposées génétiquement en ciblant certains mécanismes immunologiques, incluant une augmentation de la réponse aux interférons de type1, la différenciation des lymphocytes T CD4+ auxiliaires, la survie des lymphocytes B autoréactifs. De façon opposée, la progestérone réduit le risque de lupus systémique en contrecarrant les effets des œstrogènes suggérant que la balance œstrogène/progestérone pour aider à déterminer l’expression de la maladie. Dans cette revue, nous allons détailler les effets des principales hormones sexuelles (œstrogènes, progestérone, androgènes, prolactine) sur le système immunitaire et leur rôle dans la survenue et l’activité de certaines maladies auto-immunes telles que le lupus systémique et la polyarthrite rhumatoïde.
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Most autoimmune diseases occur more frequently in women than in men. Sexual dimorphism is particularly pronounced not only as regards the risk of developing autoimmune disease, but also in the expression of different autoimmune pathologies. The observed differences between the sexes are in all likelihood associated not only with immunomodulation by sex hormones but also with non-hormonal factors coded by the genes present in the X and Y chromosomes and with pregnancy-connected immunological phenomena. In the course of systemic lupus and other autoimmune pathologies mediated by auto-antibodies, estrogens seem to increase the risk of disease in genetically predisposed female patients by targeting a number of immunological mechanisms, including the increased response of type 1 interferons, the differentiation of auxiliary T CD4+ lymphocytes, and the survival of self-reactive B lymphocytes. On the other hand, progesterone decreases the risk of systemic lupus by counteracting the effects of the estrogens, thereby suggesting that the estrogen/progesterone balance can help to determine disease expression. In this review, we shall detail the effects of each of the main sex hormones (estrogens, progesterone, androgens, prolactin) on the immune system and their role in the occurrence and activity of autoimmune diseases such as systemic lupus and rheumatoid polyarthritis.
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