Placenta du spectre accreta : prise en charge et morbidité dans une maternité française de niveau 3 - 05/04/20
Placenta accreta spectrum disorder: Management and morbidity in a French type-3 maternity
Cet article a été publié dans un numéro de la revue, cliquez ici pour y accéder
Résumé |
Objectifs |
Le placenta du spectre accreta (PSA) est une pathologie rare, mais son incidence est croissante. Il est associé à une morbidité élevée. Bien que l’hystérectomie soit considérée comme le traitement de référence, le traitement conservateur où le placenta est laissé en place est maintenant une option possible. L’objectif de cette étude est de décrire la prise en charge et la morbidité des patientes avec un PSA pendant la dernière décennie dans notre maternité de niveau 3.
Méthodes |
Il s’agissait d’une étude rétrospective sur la prise en charge et la morbidité des patientes avec PSA entre 2007 et 2017 dans notre centre.
Résultats |
Quarante-six cas de PSA étaient pris en charge dans notre centre. Trente-trois (71,7) étaient suspectés en anténatal. Un traitement conservateur était tenté pour 22 patientes (47,8 %) avec une réussite initiale dans 12 cas (54,5 %). Trente-quatre (73,9 %) ont eu une hystérectomie primaire, 8 (17,3 %) une hystérectomie secondaire, 4 une conservation utérine. La morbidité immédiate comprenait : 28 transfusions, 12 plaies de vessie, 1 plaie urétérale et 13 transferts en réanimation. La morbidité secondaire après traitement conservateur comprenait : 2 hémorragies, 5 endométrites et 3 coagulations intravasculaires disséminées.
Conclusions |
La morbidité associée à cette pathologie est sévère. Le traitement conservateur est devenu une option possible. Grâce à un meilleur diagnostic anténatal, il peut être proposé à davantage de patientes. Le taux d’échec est cependant élevé dans notre centre. Le traitement conservateur semble être une option valable pour éviter la morbidité liée à l’hystérectomie et préserver la fertilité.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Abstract |
Objectives |
Placenta accreta spectrum disorder (PASD) is a rare obstetrical pathology, however its incidence is increasing. Morbidity associated with PASD is still high. Even if hysterectomy is considered to be the reference standard treatment, the conservative treatment by leaving the placenta in situ is now an approved option. The objective was to describe management and morbidity of patients with PASD, during the decade, in our French high-level maternity.
Methods |
It was a retrospective study of management and morbidity of PASD in our department between 2007 and 2017.
Results |
Forty-six PASD cases were admitted in our center. Thirty-three (71.7%) had a prenatal suspicion of PASD. Conservative treatment was considered for 22 patients (47.8%). It was successful in 12 cases (54.5%). Thirty-four (73.9%) had a primary hysterectomy, eight (17.3%) had a delayed hysterectomy, four (8.6%) had a uterine conservation. Primary Morbidity included 28 blood transfusions, 12 bladder injuries, 1 ureteral injury and 13 transfers to intensive care unit. Secondary morbidity after conservative treatment included two Hemorrhages (16.6%), five endometritis (41.6%) and three disseminated intravacular coagulations (25%).
Conclusions |
Morbidity associated with this pathology is severe. Conservative treatment became an option for PASD. Thanks to a better antenatal diagnosis, it can be proposed to more women. Morbidity seems the same as other centers. Our rate of primary and secondary hysterectomy is higher than other centers. Conservative treatment seems an effective option for women who desire to preserve their fertility to avoid peripartum hysterectomy and its related morbidity and consequences on fertility.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Placenta du spectre accreta, Traitement conservateur, Morbimortalité maternelle
Keywords : Placenta accreta spectrum disorder, Conservative management, Maternal morbimortality
Plan
Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.
Déjà abonné à cette revue ?