Food craving is a key feature of eating disorders, but its association with medical and psychological outcome might depend on the type of eating disorder.

This study investigated the factors associated with food craving in individuals at risk for DSM-5 eating disorder.

Seventy-six women were recruited from a non-clinical population (n=372) based on their positive screening (EDDS, QEWP-R) for binge eating disorder (BED; n=29), anorexia nervosa (AN; n=28) or bulimia nervosa (BN; n=19). They completed self-administered questionnaires assessing food craving (FCQ- T-r), Body Mass Index (BMI), eating behaviour (DEBQ), food addiction (YFAS 2.0), and anxiety and depressive symptoms (HADS).

Individuals at risk for BED or BN had higher food craving than those at risk for AN. Food craving was associated with BMI only in the BED group. Food craving was positively correlated with external eating in all groups, and with emotional eating in the AN and BED groups and correlated with anxiety only in BN. Food addiction prevalence was higher in the BN group than in the AN or BED groups (respectively 94.7%, 46.4% and 65.5%; p<0.01). In this non-clinical population, we demonstrated that food craving was differentially associated with BMI and eating-related characteristics according to the type of eating disorder.

This suggests that food craving is a transdiagnostic dimension that should be differentially targeted depending on the type of eating disorder; future studies should test this hypothesis in clinical populations.

Le craving alimentaire est décrit par de nombreuses personnes présentant un trouble des conduites alimentaires (TCA).

Cette étude avait donc pour objectif d’investiguer les facteurs psychopathologiques et alimentaires associés au craving alimentaire auprès de personnes à risque de TCA.

Soixante-seize femmes recrutées parmi une population non clinique (n=372) ont été repérées comme étant à risque de TCA (EDDS, QEWP-R) : anorexie mentale (AM, n=28), boulimie nerveuse (BN, n=19) ou hyperphagie boulimique (HB, n=29). Les participants ont été soumis à différents auto-questionnaires évaluant le craving alimentaire (FCQ-T-r), l’indice de masse corporelle (IMC), le comportement alimentaire (DEBQ), l’addiction à l’alimentation (YFAS 2.0) et les symptômes d’anxiété et dépression (HADS).

Les résultats ont montré que les sujets à risque de développer une HB ou une BN présentaient un plus fort craving alimentaire que le groupe AM. Le craving alimentaire était positivement corrélé à l’IMC uniquement pour le groupe HB, ainsi qu’à une prise alimentaire déclenchée par les stimuli extérieurs pour tous les groupes ou encore par l’émotion uniquement dans les groupes AM et HB. Il était également associé à une forte anxiété pour les personnes à risque de développer une BN. De plus, la prévalence d’addiction à l’alimentation était plus élevée dans le groupe BN (BN : 94,7 %, AN : 46,4 %, HB : 65,5 % ; p<0,01).

Dans cette étude réalisée auprès d’une population non clinique, nous avons mis en évidence le fait que le craving alimentaire était différentiellement associé à l’IMC et aux caractéristiques alimentaires et psychopathologiques selon la nature du trouble alimentaire suspecté. Cela suggère donc que le craving alimentaire est une dimension transdiagnostic, pouvant être différentiellement ciblée dans le cadre de la prise en charge des TCA.