Qui sont ceux que l’on rencontre en expertise psychiatrique ? - 06/05/20
Who are the ones we meet in psychiatric expertise?
Cet article a été publié dans un numéro de la revue, cliquez ici pour y accéder
Résumé |
But de l’étude |
Nous avions pour objectif d’identifier les profils types des personnes rencontrées dans le cadre d’expertises psychiatriques pénales.
Matériel et méthodes |
Nous avons réalisé une étude descriptive, rétrospective, des expertises psychiatriques pénales réalisées en 2018 dans notre unité.
Résultats |
Quatre-vingt-trois expertises ont été réalisées : 20 concernaient des plaignants, 58 des auteurs présumés et cinq d’autres problématiques. Les plaignants étaient majoritairement des femmes (90 %), jeunes, séparées, employés avec un cursus scolaire spécialisé. Peu d’antécédents étaient rapportés. La plainte concernait des violences morales (40 %), sexuelles (25 %) ou économiques (25 %). L’expert s’était prononcé en faveur d’une vulnérabilité ou d’une fragilité pour 30 %. Les auteurs supposés étaient majoritairement des hommes (91,4 %), jeunes, vivant en couple, sans emploi avec un niveau BEP/CAP. Environ un tiers rapportaient souffrir d’une psychose. Les faits reprochés étaient sexuels (53,4 %), violences aggravées (20,1 %), violences morales (12,1 %) et étaient reconnus par 60,7 %. Environ un quart rapportaient des antécédents judiciaires, deux tiers étaient maintenus en liberté. L’expert s’était prononcé en faveur d’un trouble psychiatrique pour 64,9 %, majoritairement psychose. Il existait un lien entre le trouble psychiatrique et l’infraction reprochée pour 39,3 %. Un trouble du discernement a été évoqué pour plus de la moitié (54,3 %) et un état dangereux pour 42,1 %. Les auteurs supposés étaient majoritairement accessibles à une sanction pénale (80 %), perçus comme curables et réadaptables (73,3 %) et relevant d’une injonction de soins (83,3 %). Leur état de santé était compatible avec une incarcération.
Conclusion |
Notre étude a permis de décrire les profils types qui apparaissent complémentaires.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Summary |
Objectives |
Our main goal was to identify profiles of the ones we meet in psychiatric expertise.
Material and methods |
We made a descriptive and retrospective study of penal psychiatric expertise made in 2018 in our unit.
Results |
Eighty-three expertises were made: 20 complainants, 58 supposed perpetrators and five people with other problems. Complainants were women (90 %), young, separated and employed. Thirty percent needed specialized education. Few of them had medical history. The complaint was about moral violence (40 %), sexual assault (25 %) or economic violence (25 %). The expert was in favor of vulnerability for 30 %. Supposed perpetrators were males (91.4 %), young, attached, and unemployed. Most of them had BEP/CAP. They had medical histories, particularly psychosis (about one third of them). They were accused of sexual violence (53.4 %), physical violence (20.1 %) or moral violence (12.1 %). Sixty point seven percent admitted their culpability. About one quarter had a criminal history, two third were maintained free. The expert support psychiatric trouble for 64.9 %, especially psychosis. There were a connection between the psychiatric trouble and the infraction in 39.3 %. Abolition of judgment was supported in 17.5 % and alteration in 36.8 %. Eighty percent were able to had a penalty, 73.3 % were treatable, specific form of medical supervision was advised for 83.3 % and 71.4 % had sufficient health to be imprisoned.
Conclusion |
Our study helps us to describe profiles that seem complementary.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Expertise psychiatrique pénale, Auteur, Plaignant, Profil psychologique
Keywords : Psychiatric expertises, Psychological profile
Plan
☆ | Ce travail a fait l’objet d’une communication orale lors du 51e congrès de la Société française de médecine légale, Dijon, 2019. |
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