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Facteurs d’altération de la qualité de vie sexuelle des patients en obésité morbide - 11/05/20

Doi : 10.1016/j.nupar.2020.02.186 
H. Lamat , Y. Boirie, N. Farigon, E. Gentes, J. Maras, A. Mulliez, C. Palmier, M. Pouget, M. Miolanne
 CHU de Clermont Ferrand, Clermont-Ferrand, France 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction et but de l’étude

L’obésité est un problème majeur de santé en raison de ses nombreuses complications. Ses effets sur la qualité de vie sexuelle (QDVS) sont peu étudiés mais les études récentes rapportent des conséquences importantes dans ce domaine. L’objectif de notre étude a été d’évaluer la QDVS des patients adultes en obésité et de décrire les facteurs susceptibles de la dégrader.

Matériel et méthodes

Il s’agit d’une analyse rétrospective de patients admis en bilan initial d’obésité entre 02/2014 et 01/2019. Nous avons utilisé le questionnaire EQVOD (Echelle Qualité de Vie, Obésité et Diététique) afin d’évaluer la QDVS et recueilli de nombreuses données cliniques et biologiques. L’analyse de la QDVS selon le sexe a reposé sur une répartition dans quatre quartiles à partir des scores de QDVS (patients en Q1 avec QDVS la plus basse et patients en Q4 avec QDVS la plus haute). De façon distincte pour les femmes et les hommes, les liens entre la QDVS et l’âge (ans), le poids (kg), l’IMC à 18 ans (kg/m2), la prévalence de diabète ( %), la prévalence de dyslipidémie, la prévalence de syndrome d’apnée du sommeil, et la performance fonctionnelle (score SPPB) ont été analysés. Les relations entre la QDVS et la dépression, l’alexithymie, la précarité et l’impulsivité en utilisant les questionnaires BECK BDI II, TAS-20, EPICES, UPPS respectivement ont été déterminées. Sur le plan statistique, les tests de chi2 et de tendance sur groupe ordonnés de Cuzik ont été utilisés. L’EQVOD comporte 4 questions évaluent la QDVS : j’éprouve peu ou même aucun désir sexuel, j’ai des difficultés physiques dans les rapports sexuels, j’évite les relations sexuelles chaque fois que c’est possible, les activités sexuelles ne me procurent aucun plaisir. Le score de la QDVS varie de 0 à 100 et un score élevé indique une meilleure QDVS.

Résultats et analyse statistique

Chez 488 patients (70,5 % de femmes) en obésité (IMC moyenne 43,4±6,5kg/m2), le score moyen de QDVS est 56,0±34,4 contre 95±13 dans la population générale. Le score moyen de QDVS dans chaque quartile, femmes et hommes confondus, est : Q1 8,9±7,0, Q2 46,2±13,2, Q3 78,8±7,3, Q4 97,7±3,5). La QDVS est plus basse chez les femmes que chez les hommes (52,5±34,4 vs 64,4±33,1, p<0,001). Les patients plus âgés ont une QDVS plus basse. L’âge moyen des femmes en Q1 est 46,7 vs Q2 :41,6 ; Q3 :42,2 ; Q4 :36,9 : p<0,001. L’âge moyen des hommes en Q1 est 49,6 vs Q2 :52,0 ; Q3 :40,6 ; Q4 :40,0 : p<0,001. Un IMC plus élevé, un poids et un IMC à 18 ans plus bas, le diabète, la dyslipidémie, la dépression, une vitesse de marche plus basse sont liés à une QDVS plus basse chez les femmes (p=0,023, p=0,006, p=0,030, p=0,001, p=0,008, p=0,0037, p=0,001 respectivement). Le syndrome d’apnée du sommeil (SAS), la persévérance sont liés à une qualité de vie sexuelle plus basse chez les hommes (p=0,003, p=0,04 respectivement). L’alexithymie, des scores SPPB (performance fonctionnelle) plus bas sont liés à une QDVS plus basse dans les deux sexes (femme : p<0,001, p<0,001 respectivement ; homme : p=0,033, p=0,017 respectivement). La précarité n’est pas liée à la QDVS dans les deux sexes.

Conclusion

L’âge, le sexe, la dépression et l’alexithymie sont des facteurs déterminants d’une altération de la qualité de vie sexuelle chez les patients obèses.

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Vol 34 - N° 1

P. 11-12 - avril 2020 Retour au numéro
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