Potentiel inflammatoire de l’alimentation et risque de carcinome hépatocellulaire chez des patients atteints de cirrhose - 11/05/20
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Résumé |
Introduction et but de l’étude |
La répétition d’épisodes inflammatoires de plusieurs origines (virales, alcooliques, métaboliques) conduisant à la cirrhose sont sans doute des causes majeures de carcinogenèse hépatique. La relation entre alimentation et carcinome hépatocellulaire (CHC) sur cirrhose a encore été peu explorée. Notre objectif était d’examiner l’association entre le potentiel inflammatoire de l’alimentation (évalué par Dietary Inflammatory Index, DII) et le risque de CHC chez des patients cirrhotiques.
Matériel et méthodes |
Dans l’étude multicentrique CiRCE (Cirrhose et Risque de Carcinome hépatocellulaire dans le grand Est), 181 patients cirrhotiques avec CHC (cas) et 401 patients cirrhotiques sans CHC à l’inclusion (témoins), ont été recrutés entre 2008 et 2012, dans 6 hôpitaux de l’Est de la France. Les scores du DII, calculés à partir de la consommation de 36 composants évaluée par questionnaire type histoire alimentaire, ont été catégorisés en tertiles. Les Odds Ratio (OR) et intervalles de confiance à 95 % étaient obtenus par régression logistique non conditionnelle multivariée.
Résultats et analyse statistique |
Les scores du DII variaient entre −4,77 et 7,59 avec une valeur moyenne de 1,03±2,87 chez les 181 cas et de 0,83±2,87 chez les 401 témoins, indiquant un régime pro-inflammatoire dans les deux groupes. Après ajustement, une association statistiquement significative était mise en évidence entre une alimentation pro-inflammatoire (DII positif) et le risque de développer un CHC, en considérant le DII en continue (OR=1,14 [1,02–1,27], p=0,021) ou en tertiles (ORt3vst1=2,33 [1,16–4,67], p-tendance=0,021). Des résultats similaires ont été obtenus lorsque l’alcool était retiré du calcul du DII mais inclus comme variable d’ajustement : DII en continu (OR=1,15 [1,03–1,28], p=0,013) et DII en tertile (ORt3vst1=2,35 [1,18–4,68], p-tendance=0,015).
Conclusion |
Les patients cirrhotiques ayant une alimentation plutôt pro-inflammatoire étaient plus à risque de développer un CHC. Nos résultats devront être confirmés en prospectif et sur un plus large échantillon.
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Vol 34 - N° 1
P. 13-14 - avril 2020 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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