Facteurs prédictifs de difficultés alimentaires après chirurgie cardiaque chez le nourrisson - 11/05/20
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Résumé |
Introduction et but de l’étude |
Les cardiopathies sont les malformations les plus fréquentes en France. Ces enfants sont à risque de dénutrition avec des difficultés alimentaires qui peuvent persister en postopératoire prolongeant l’hospitalisation. Le but de notre étude était d’évaluer les apports caloriques entéraux et oraux des nourrissons après chirurgie cardiaque et d’étudier les facteurs de risque de difficultés post-opératoires d’alimentation orale.
Matériel et méthodes |
Nous avons mené une étude rétrospective, monocentrique. Tous les nourrissons âgés de 28jours à 1 an opérés sous circulation extracorporelle dans notre centre entre juin 2018 et mai 2019 ont été inclus. Les apports caloriques entéraux et oraux ont été calculés chaque jour de l’hospitalisation d’après les relevés alimentaires infirmiers. Les facteurs pré, per et postopératoires ont été analysés pour identifier les facteurs de risque de difficultés alimentaires. La population a été séparée en terciles selon l’apport calorique oral à 10jours de la chirurgie. Les enfants du troisième tercile et ceux gardant un support nutritionnel entéral ont été considérés avec des difficultés d’alimentation orale et comparés au reste de la population.
Résultats et analyse statistique |
Soixante patients ont été inclus. A 10jours de la chirurgie, l’apport calorique oral moyen était de 62 % (±34,7) des apports nutritionnels conseillés. 13 (21,7 %) patients sont sortis d’hospitalisation avec un support nutritionnel entéral. Les patients avec difficultés alimentaires avaient des durées de circulation extracorporelle (146,3±73 vs 104,6±36minutes, p=0,004), de ventilation mécanique (3,0±3,4 vs 0,6±1,1jours, p<0,001), de ventilation non-invasive (5,9±4,8 vs 2,7±2,4jours, p=0,001) et d’administration d’inotrope (3,8±1,7 vs 2,6±1,4jours, p=0,007) plus longues. On observait également une proportion plus importante de malformations congénitales associées (30 % vs 7,5 %, p=0,049) et d’alimentation entérale préopératoire (50 % vs 7,5 %, p<0,001). Il n’y avait pas de différence significative concernant l’âge gestationnel, l’âge à la chirurgie et le statut nutritionnel préopératoire.
Conclusion |
Les difficultés alimentaires étaient associées à la durée de circulation extracorporelle, de supports ventilatoire et hémodynamique et à la présence de malformations congénitales associées à la cardiopathie. Il sera intéressant d’étudier si des interventions précoces chez ces enfants à risque permettent de limiter les difficultés d’alimentation orale et la durée d’hospitalisation.
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Vol 34 - N° 1
P. 16-17 - avril 2020 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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