Consommation de compléments nutritionnels oraux (CNO) dans les lieux de vie (EHPAD-USLD) du Centre Hospitalier de Mâcon (CHM). Quelle est la pertinence de la consommation de ces produits ? L’amélioration de l’offre alimentaire est-elle une solution pour réduire cette consommation ? - 11/05/20
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Résumé |
Introduction et but de l’étude |
Le diagnostic de dénutrition est un diagnostic multifactoriel, il n’existe pas de signe dont la sensibilité et la spécificité sont de 100 %. D’autre part, la consommation de CNO est élevée dans les lieux de vie du CHM. Lors d’une étude visant à évaluer les besoins nutritionnels des résidents, nous avons séparé les patients selon des critères objectifs de dénutrition, et selon un « diagnostic subjectif » fait par les diététiciennes et analysé la consommation de CNO dans ces différents groupes.
Matériel et méthodes |
La cohorte inclut tous les patients, présents le 2 juillet 2019, dans les lieux de vie du Centre Hospitalier : ont été relevés l’âge, la taille et les poids mensuels sur les 6 derniers mois, les variations de poids dans le dernier mois et sur les six derniers mois et calculés l’Index de Masse Corporelle (IMC), et les albuminémies dosées au laboratoire d’analyse médicale du CHM sur les 6 derniers mois. Ces paramètres ont permis de poser un diagnostic « objectif » de dénutrition selon les critères de l’HAS, et confronté au diagnostic de dénutrition posé par les diététiciennes. Nous avons regroupé les résidents en groupes de pertinence selon les 2 modalités de diagnostic.
Résultats et analyse statistique |
Les services d’EHPAD et USLD hébergeaient 336 patients, (237 femmes et 99 hommes). âge : 81,4 ans (±11,56) ; <60 ans : 11. La taille est renseignée pour 333 patients, le poids pour 329 patients. Soixante trois patients sont obèses (IMC ≥30). En 6 mois, 94 patients ont eu au moins 1 dosage d’albuminémie : de 25.1 à 43,6g/l (Moyenne 35,8g/l).Le diagnostic de dénutrition a été posé dans 93 cas, 60 ois sur la valeur de l’IMC, 12 fois sur les variations pondérales dans le mois ou les six mois précédents l’observation, et 36 fois sur la mesure de l’albuminémie. Soixante quatre sujets présentaient une dénutrition modérée et 23 une atteinte sévère.
Par ailleurs, à la question « considérez-vous ce patient comme dénutri ? », les diététiciennes ont identifié une forme modérée ou légère de dénutrition dans 77 cas et une forme sévère pour 12 résidents.Nb résidents présents (nb consommateurs CNO)Résidents considérés dénutris par les diététiciennesOuiNonPerdus de VueAu moins 1 critère de dénutrition présent50 (35)41 (8)2Aucun critère de dénutrition présent30 (23)208 (20)5
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Selon les groupes identifiés, l’analyse de la consommation ou non de CNO permet de discuter la pertinence de ces prescriptions. L’analyse permet de conclure que 9 patients dénutris qui relèveraient d’une prescription ne recoivent pas ces compléments, mais également que, parmi les 20 patients sans dénutrition qui prennent régulièrement des CNO, 3 patients en prennent dans le cadre de TCA, 1 car il est porteur d’escarre, 3 dans le cadre d’une alimentation plaisir.
Conclusion |
La consommation de CNO est élevée et a un coût non négligeable pour l’établissement. À l’heure actuelle, il est probable qu’une partie de cette consommation serve à augmenter les apports alimentaires pour maintenir un état nutritionnel satisfaisant.
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Vol 34 - N° 1
P. 48-49 - avril 2020 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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