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Intérêt de la mesure de l’indice de masse musculaire squelettique préopératoire sur coupe Scanographique L3 avant chirurgie Thoracique - 11/05/20

Doi : 10.1016/j.nupar.2020.02.376 
G. Gayraud 1, , F. Bernicola 1, I. Molnar 2, A. Lautrette 1
1 Anesthésie réanimation 
2 Recherche clinque, Centre Jean-Perrin, Clermont Ferrand, France 

Auteur correspondant.

Résumé

Introduction et but de l’étude

La sarcopénie ou perte de masse musculaire est un facteur indépendant de mauvais pronostic en cancérologie. Actuellement, son évaluation pré opératoire n’est pas recommandée en pratique courante quelque soit la chirurgie oncologique. Nous avons étudié l’intérêt et la faisabilité d’un diagnostic préopératoire de sarcopénie comparé à l’évaluation nutritionnelle recommandée par la SFAR/SFNCM en chirurgie thoracique réglée.

Matériel et méthodes

Nous avons analysé de manière rétrospective les dossiers de tous les patients opérés d’une résection pulmonaire programmée dans notre centre durant l’année 2015. Le protocole a été soumis au comité d’éthique local et une lettre d’information et de non opposition a été envoyé à chaque patient. Les données démographiques, la mortalité, les complications postopératoires, la durée d’hospitalisation ont été colligées et anonymisées. La sarcopénie était évaluée par l’indice de masse musculaire squelettique (ISM) en L3, à partir du logiciel ImageJ® selon les seuils internationnalement admis. Les analyses statistiques ont ensuite été réalisées en analyse univariée (test de Fsher) et multivariées (par régression logistique) selon les variables.

Résultats et analyse statistique

En 2015, 248 patients (âge moyen 64 ans, 60,5 % d’hommes) bénéficiaient d’une intervention (lobectomie: 82,7 %, pneumonectomie: 13,7 % ou bilobectomie: 3,6 %) pour un cancer de grade TNM: 1 (36,7 %), 2 (21,8 %), 3 (23 %), 4 (5,2 %) ou 5(4,4 %). Un patient a refusé l’utilisation de ses données et a été exclu de l’analyse. Finalement, 22 patients ne présentaient pas de cancer. 213 scanners étaient interprétables (86 %) et la prévalence de la sarcopénie était de 55,4 % (ISM moyen 48,62cm/m2±9,57). La sarcopénie était statistiquement associée à la survenue de complications majeures (p=0,008, RR=1,98, IC 95 % [1,1–3,53]) et à la durée de séjour globale (8jours vs 6jours p=0,003). L’évaluation nutritionnelle n’était complète que pour 62 patients (25 %) et dans ce cas 11,3 % étaient dénutris. La dénutrition n’était pas associée à la survenue de complications (p=0,62) ni à la mortalité (p=0,6). Il n’y avait pas d’association retrouvée entre dénutrion et sarcopénie (p=0,76).Patients N (%)[0,3-4]Sarcopenia (N=118) HR (95 % CI) p value[0,5-6]Dénutrition SFAR/SFNCM (N=62) HR (95 % CI) p valueComplications141 (48 %)1,40 (1,05–1,87)0,0131,02 (0,66–1,55)0,99Major Complications52 (21 %)1,98 (1,1–3,53)0,0080,93 (0,39–2,19)0,99Minor Complications101 (40,7 %)1,50 (1,06–2,11)0,0121,1 (0,65–1,83)0,79

Conclusion

En chirurgie thoracique, la sarcopénie est fréquente et est associée à la survenue de complications postopératoires. La recherche des critères de dénutriton (SFAR/SFNCM) en pré opératoire n’est pas encore suffisament réalisée. Dans ces conditions, mesurée par tomodensitométrie, la sarcopénie pourrait être un outil pertinent à inclure dans l’évaluation préopératoire.

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Vol 34 - N° 1

P. 62 - avril 2020 Retour au numéro
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