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Dénutrition et pathologies chroniques en population gériatrique : une étude descriptive - 11/05/20

Doi : 10.1016/j.nupar.2020.02.389 
M. Leroy , T. Borca, L. Dheyriat, E. Boidi-Trotti-Reymond, V. Leclerc, L. Bourguignon
 Pharmacie, hôpital Pierre-Garraud, hospices civils de Lyon, Lyon, France 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction et but de l’étude

La prévalence de la dénutrition chez les patients hospitalisés est estimée entre 20 et 50 % selon les hôpitaux [1]. Les conséquences de cette dénutrition sur l’évolution de certaines pathologies chroniques sont majeures : une augmentation de la morbi-mortalité a été décrite en cas de dénutrition chez les patients porteurs de certains cancers ou d’insuffisance cardiaque par exemple. Ces pathologies sont fréquemment rencontrées dans la population âgée. L’objectif de cette étude était d’évaluer la prévalence des pathologies dont le pronostic est aggravé en cas de dénutrition, dans une population âgée hospitalisée.

Matériel et méthodes

Une étude sur données rétrospectives a été menée un jour donné sur l’ensemble des services de soins de suite et réadaptation (SSR) d’un établissement de gériatrie. Pour chaque patient hospitalisé, le statut nutritionnel a été relevé d’après l’évaluation réalisée par le diététicien. Les principaux descripteurs anthropométriques ont été recueillis. Sept pathologies chroniques ont été retenues d’après la littérature, et leur présence a été recherchée dans les dossiers médicaux : cancer, insuffisance cardiaque (IC), broncho-pneumopathie chronique obstructive (BPCO), insuffisance rénale terminale, cirrhose, insuffisance hépatique chronique, et escarre [1]. La prévalence de ces pathologies entre les sous-groupes de patients dénutris et non dénutris a été comparée par l’intermédiaire d’un test du Chi2.

Résultats et analyse statistique

Au total, 104 patients ont été inclus dans cette étude : 71 femmes et 33 hommes. L’âge moyen de notre cohorte était de 86±8 ans, pour une taille moyenne de 161±9cm et un poids moyen de 62±20kg. L’IMC moyen était de 24±5kg/m2. Notre cohorte comptait 51,9 % (n=54) de patients dénutris pour 48,1 % (n=50) de patients non dénutris. Parmi les 54 patients dénutris, 40,7 % (n=22) présentaient au moins une pathologie chronique à risque d’aggravation en cas de dénutrition. La prévalence de la dénutrition était différente selon la pathologie considérée : la dénutrition concernait 62,5 % des patients avec une IC, 46,67 % des patients atteints de cancers, et 40 % des patients avec BPCO. À l’inverse, seuls 25 % des patients avec une cirrhose étaient dénutris. Aucune différence statistiquement significative n’a été mise en évidence s’agissant de la prévalence des pathologies entre les patients dénutris et non dénutris.

Conclusion

Notre étude rapporte une prévalence de la dénutrition allant de 25 % à 62,5 % des patients âgés porteurs de maladies chroniques pour lesquels le pronostic est aggravé par cette comorbidité. Au total, 40,7 % des patients dénutris ont au moins une pathologie chronique dont le risque de mortalité est notablement augmenté par l’état nutritionnel du patient. Sachant la difficulté de correction de la dénutrition dans cette population âgée et polypathologique, la recherche d’un risque nutritionnel et la prévention de la dénutrition devraient être envisagées dès le diagnostic de certaines pathologies. Ces résultats préliminaires seraient à confirmer sur une cohorte de taille plus importante.

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Vol 34 - N° 1

P. 68-69 - avril 2020 Retour au numéro
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