Réflexions du pharmacien hospitalier autour de la mise en place d’un programme d’Éducation Thérapeutique du patient en nutrition au sein d’une clinique psychiatrique - 11/05/20
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Résumé |
Introduction et but de l’étude |
L’obésité et le tabac sont deux grandes problématiques de santé publique. La prise de poids liés à la prise de psychotropes ou au sevrage tabagique peut entraîner des complications somatiques graves pouvant engager le pronostic vital mais aussi avoir des conséquences psychologiques invalidantes qui sont souvent la cause d’interruption brutale du traitement ou de rechute du tabac. Dans ce contexte, il nous semble primordial de mettre en place de l’éducation à la nutrition.
Matériel et méthodes |
Une étude sur des données rétrospectives a été menée un jour donné sur l’ensemble des services d’une clinique psychiatrique. Une cohorte de 182 patients hospitalisés a été utilisée pour l’analyse. Suite à la revue des données de littérature sur la prise de poids majeure (amitriptyline, clomipramine, lithium, valproate, olanzapine) et modérée (paroxétine, carbamazépine, rispéridone), nous avons créé 3 sous-groupes : le groupe A représenté les patients traités par un ou plusieurs psychotropes concernés par l’étude, le groupe B, les patients sous traitement substitutif nicotinique et enfin le groupe C est le groupe témoin de tous les patients présents de la clinique. Nous avons évalué la prise de poids entre la mise en place des traitements et 1 mois après, ainsi que l’âge.
Résultats et analyse statistique |
Au total, 182 patients ont été inclus dans cette étude : 93 femmes et 89 hommes. Notre cohorte était de 182 patients dont 84 dans le groupe A et 35 dans le groupe B. Neuf patients appartiennent au groupe A et B. Nous avons du exclure 24 patients dans le groupe A, 8 dans le groupe B et 54 dans le groupe C (séjours inférieurs à 1 mois, prescriptions médicales regroupant plusieurs psychotropes ou données de poids absentes). Dans le groupe A, l’âge moyen est de 47,71 ans et la prise de poids est de 1,65kg (écart-type=12,43). Dans le groupe B, l’âge moyen est de 45,88 ans et la prise de poids de 3,76kg (écart-type=26,34). Dans le groupe C, l’âge moyen est de 47,12 ans et la prise de poids de 0,97 (écart-type=11,07).
Conclusion |
Selon la règle des trois sigmas pour une loi normale, presque toutes les valeurs se situent dans un intervalle centré autour de la moyenne et dont les bornes se situent à 3 écart-types de part et d’autre. La quasi-totalité (99,73 %) des valeurs se situent à moins de 3 écart-types de la moyenne. Nous retrouvons une prise de poids significative dans le groupe concerné par la prise de psychotropes à risque de prise de poids majeure et modérée ainsi que dans le groupe de sevrage tabagique. Ces résultats confirment l’intérêt de la mise en place d’atelier de nutrition dans le cadre d’un Programme d’Education Thérapeutique visant à limiter la prise de poids.
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Vol 34 - N° 1
P. 69-70 - avril 2020 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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