Impact du sevrage tabagique sur la perte d’excès de poids après sleeve gastrectomy - 11/05/20
Résumé |
Introduction et but de l’étude |
Le sevrage tabagique est fortement recommandé avant toute chirurgie, particulièrement pour la chirurgie bariatrique dont la pratique a constamment augmenté sur les dix dernières années. Cependant, l’arrêt du tabac est généralement associé à une prise de poids. Le but de l’étude est d’analyser si le sevrage tabagique, après une sleeve-gastrectomy, a un impact sur le résultat pondéral.
Matériel et méthodes |
Il s’agit d’une étude observationnelle rétrospective sur 82 patients opérés d’une sleeve gastrectomy entre juin 2016 et juin 2017, au CSO de Boulogne sur Mer et suivi pendant au moins neuf mois après la chirurgie. Les patients ont été catégorisés en 3 groupes: les non-fumeurs, les fumeurs sevrés lors de la prise en charge bariatrique et les fumeurs qui ont repris une consommation tabagique après la chirurgie. L’âge, le sexe, le tabagisme, les complications postopératoires, le poids maximal et le poids au cours du suivi des patients ont été recueillis sur les courriers de consultation. Le critère principal porte sur la perte d’excès de poids. L’analyse statistique est faite avec un test de Kruskal-Wallis.
Résultats et analyse statistique |
Soixante et un femmes et 21 hommes avec un âge moyen de 41 ans ont été inclus. L’IMC maximal moyen avant la chirurgie était de 46kg/m2. Après 9 mois de suivi, les fumeurs perdaient en moyenne 74,8 % d’excès de poids (soit 45,5kg, en moyenne, de poids total), les non-fumeurs 71,7 % (soit 41,2kg) et les fumeurs sevrés 77,2 % (soit 42,7kg). Il n’existe pas de différence significative en termes de perte de poids total ou de perte d’excès de poids entre les différents groupes. Il y avait 25 % de complications postopératoires dans le groupe fumeurs, 9,7 % dans le groupe fumeurs sevrés et 12,8 % dans le groupe non-fumeurs sans différence significative.
Conclusion |
Aucune différence significative n’a été observée en termes de perte de poids ou d’excès de poids entre les 3 groupes. Cela tendrait à inciter les patients à arrêter de fumer définitivement sans impacter leur résultat pondéral tout en améliorant certainement leur santé.
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Vol 34 - N° 1
P. 77 - avril 2020 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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