Profils et motivations des donneuses d'ovocytes en France en 2017–2018 : comparaison entre les nullipares et celles qui ont déjà procréé - 22/05/20
Comparative survey of French oocyte donor's profile and motivations between nulliparous and multiparous donors, 2017–2018
Cet article a été publié dans un numéro de la revue, cliquez ici pour y accéder
Résumé |
Objectifs |
Depuis l’autorisation aux nullipares françaises de faire un don d’ovocytes, qui sont les nouvelles donneuses ? Quels sont les points similaires et différentiels avec les donneuses initiales ayant déjà procréé ?
Méthodes |
Étude de cohorte rétrospective multicentrique à partir d’un questionnaire.
Résultats |
Le taux de réponse est de 90,7 % avec 248 dossiers de donneuses nullipares et de donneuses ayant procréé, issus de 5 centres français d’assistance médicale à la procréation, analysés entre le 1er janvier 2017 et le 31 décembre 2018. L’âge moyen est de 31,0 ans. Plus de deux tiers des femmes ont un niveau d’études supérieur à la licence (Bac+3). Le don est spontané dans 69 % des cas et relationnel dans 25 % des cas. Parmi les donneuses nullipares, 37 % ne connaissaient pas la possibilité d’autoconserver mais après information, 80 % souhaitaient en bénéficier contre 32 % des multipares si ces dernières en avaient la possibilité.
Conclusions |
Cette étude du Groupe d’Études pour le Don d’Ovocytes (GEDO) met en lumière les particularités des donneuses d’ovocytes françaises. Le décret de 2015 a permis de diversifier l’origine du don, qui reste cependant principalement altruiste, mais la possibilité d’autoconservation pour les nullipares semble également motiver les femmes. Ce lien entre don et autoconservation pose un problème éthique qu’il est nécessaire d’appréhender et de résoudre dans la prochaine Loi Bioéthique encadrant l’Assistance Médicale à la Procréation (AMP).
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Abstract |
Objectives |
Since the authorization of French nulliparous women to donate oocytes, who are the new donors? What are the similar and differential points with the initial donors who have already procreated?
Methods |
Retrospective multicenter cohort study using a questionnaire.
Results |
The return rate is 90.7% with 248 donor files from 5 French assisted reproductive technology (ART) centers, included between 1 January 2017 and 31 December 2018. The average age is 31,0 years. More than two thirds of women have a higher educational level than the license. Donation is spontaneous or relational in 69% and 25% of cases, respectively. Among nulliparous donors, 37% don’t know the possibility of self-preservation but after information, 80% wish to benefit from it versus 32% of multiparous women if they were given the opportunity.
Conclusions |
This study by the Study Group for Egg Donation (GEDO) highlights the particularities of French oocytes donors. The 2015 decree allowed to diversify the origin of the donation, which remains mainly altruistic but the possibility of self-preservation for nulliparous donors also seems to motivate women. This link between donation and self-preservation poses an ethical problem that needs to be approached and resolved in the next Bioethics Law framing Assisted Reproductive Technologies (ART).
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Donneuses, Ovocytes, France, Autoconservation
Keywords : Donors, Oocytes, France, Fertility preservation
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