Les définitions de l’Addiction sont imprécises et discutées. Les critères établis par le psychiatre Nord-Américain, A. Goodman en 1990, sont les plus utilisés. Ce comportement (prise de drogues ou comportement pathologique) permet de soulager des affects pénibles et comporte deux critères cliniques principaux : -l’échec répété de contrôler le comportement, -la poursuite de ce comportement malgré ses conséquences négatives. Le processus addictif résulte de la rencontre entre l’addictivité d’un sujet (sa vulnérabilité aux addictions) et le potentiel addictogène d’un produit ou d’un comportement. Les différents facteurs de l’addictivité d’ordre biologique, génétique, psychopathologique, neuropsychologique sont évoqués. La notion d’addiction comportementale est discutée. Elle n’est pas reprise dans la dernière classification Nord-Américaine des troubles mentaux (DSM 5), mise à part le jeu pathologique. La dernière classification de l’OMS en 2019 (CIM 11) intègre la notion de « troubles du jeu vidéo ». La notion d’addiction aux écrans, même s’il existe chez certains enfants un usage excessif et incontrôlé des écrans, est ainsi discutable et reste à établir par des travaux épidémiologiques et cliniques documentés.

Definitions of Addiction are imprecise and controversial. The generally used criteria are those of A. Goodman (1990). Addiction is, according to Goodman, a pathological conduct that alleviates painful affects and recognizes two main criteria: -repeated failure of control, -persistence of the conduct despite its negative consequences. The addictive process comes when an individual addictivity (vulnerability to addiction) meets the addictive potential of a substance or a pathological conduct. The main factors of addictivity are biological, genetical, psychopathological or neuropsychological. The concept of behavioral addiction is discussed. Other than gambling, it is not present in the DSM 5 classification. The last OMS classification (CIM 11) in 2019 recognizes video games disorder. The concept of screen addiction, even if some children have an excessive and uncontrolled use of all types of screens, is controversial and needs to be established precisely by epidemiologic and clinical studies.