Microbiote intestinal et stéatopathie métabolique - 28/05/20
Intestinal microbiota and non alcoholic fatty liver disease
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Résumé |
La stéatopathie métabolique ou NAFLD regroupe un spectre de lésions du foie qui vont apparaître chez des individus en surpoids ou obèses présentant un syndrome métabolique. Cependant, tous ces individus ne développent pas les stades sévères de NAFLD ce qui a mené à l’identification de cofacteurs aggravants ou inversement protecteurs dont le microbiote intestinal. Les études réalisées dans des modèles de rongeurs ont ainsi permis de mettre en évidence le rôle causal du microbiote intestinal dans cette pathologie. Les motifs bactériens, tels que les lipopolysaccharides ou de l’ADN bactérien, de même que les métabolites produits par les bactéries intestinales sont directement impliqués dans la médiation de leurs effets, bien que loin d’être totalement identifiés. La modulation par des fibres, des prébiotiques ou des probiotiques permet de prévenir ou d’améliorer la NAFLD dans les modèles murins. La transposition de ces données à la thérapeutique humaine est encourageante mais reste plus limitée. En effet, il existe clairement une dysbiose (modification du microbiote intestinal dans son ensemble) associée aux différents stades de la NAFLD. Les premiers essais cliniques effectués chez les patients en vue d’améliorer la NAFLD ont donné des résultats positifs bien que l’analyse reste compliquée compte tenu des nombreux facteurs confondants, tels que la prise de metformine ou d’inhibiteurs de la pompe à protons. Un premier essai clinique utilisant un métabolite issu d’Akkermansia muciniphila permet toutefois de dire que de nouvelles pistes thérapeutiques vont émerger dans les années à venir basées soit sur la modulation du microbiote intestinal directement, soit sur la modulation des cibles de ce microbiote intestinal.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Abstract |
Non alcoholic fatty liver disease or NAFLD is a disease with a large spectrum of liver injury that could appear in overweight or obese individuals with a metabolic syndrome. However, among overweight or obese, only a subset of individuals develops severe forms of NAFLD. Thus, the susceptibility of NAFLD is related to cofactors that could be protective or conversely noxious. Studies carried out in rodent models have demonstrated that the intestinal microbiota is a cofactor with a causal role in NAFLD. The bacterial patterns as well as the metabolites produced by intestinal bacteria are directly involved in the mediation of their effects, although the mechanisms are far from being fully identified. Changing intestinal microbiota by using fibers, prebiotics or probiotics can prevent or improve NAFLD in murine models. The translation of these data to human therapeutics is encouraging but remains limited. Indeed, there is clearly a dysbiosis associated with the different stages of NAFLD. The first clinical trials performed in patients to improve NAFLD showed beneficial effects although their analysis remains complicated given the many confounding factors, such as the use of metformin or proton inhibitors. A first clinical trial using a metabolite from Akkermansia muciniphila, suggests that new therapeutic approaches will emerge in the coming years based either on the modulation of the intestinal microbiota directly or on the modulation of intestinal microbiota targets.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : NAFLD, Microbiote intestinal, NASH, Dysbiose
Keywords : NAFLD, Intestinal microbiota, NASH, Dysbiosis
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Vol 34 - N° 2
P. 130-140 - mai 2020 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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