FTSLU – De quel temps disposonsnous pour l’urgence, le trauma et le suicide ? - 29/05/20
Résumé |
Le temps a été très diversement apprécié par l’être humain au cours de son évolution. Notre société a tendance à l’accélérer.
Dans le domaine de l’urgence, le temps doit être court : « ça urge ! ». Et pourtant, dans le domaine de la psychiatrie d’urgence, le temps psychique vient perturber le temps de l’urgentiste.
La souffrance psychique pour être comprise aux urgences des hôpitaux généraux peut aller de l’angoisse torturante au sentiment d’abandon. Le patient souffre psychiquement, mais il ne sait pas toujours l’exprimer avec des mots. Il est pris dans des périodes successives :
– du « temps qui passe » dans l’attente,
– du « temps qui s’arrête » avec une perte de ses repères temporels,
– du « temps qui fait mal » parce qu’il est passé et qui peut conduire à un sentiment d’abandon.
Lors des situations de catastrophe ou d’attentat, les sauveteurs agissent dans l’urgence auprès de personnes venant d’échapper à la mort et exprimant une intense détresse psychique, dans un environnement bouleversé où le danger peut être encore présent. Alors, le risque d’un psychotraumatisme direct peut s’associer à un traumatisme vicariant.
Quel temps faut-il donner à la prise en charge de ses sauveteurs ? De nombreuses études montrent qu’il est aussi important d’agir le plus vite possible auprès d’eux.
La compréhension clinique des temps de la crise suicidaire a fait beaucoup de progrès. L’approche, selon la méthode de l’autopsie psychologique, des parcours des personnes décédées, reste, en France, peut employée. Une étude faite dans le département de la Sarthe entre septembre 2015 et août 2016 a permis de montrer les populations les plus à risque et, surtout, de mettre en évidence les catégories de patients qui sont peu ou pas suivis.
Le temps de la crise est réétudié et des préconisations sont faites à la lumière de cette étude.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Temps, Urgence, Psychotrauma, Sauveteurs, Autopsie psychologique
Vol 1 - N° S
P. S104 - novembre 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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