PSYGÉ – Addiction au temps - 29/05/20
Résumé |
2018 : les objets connectés sont devenus le prolongement naturel de notre corps et de notre esprit. Un pied dans le transhumanisme, nous disposons maintenant d’un 3e hémisphère numérique. Celui-ci est perméable à toutes les sollicitations, difficile d’y résister et de différer l’afflux d’informations. S’en suit une course effrénée au temps et à la performance.
Certains d’entre nous sont entrainés dans l’illusion de la maitrise de ce flux et de la maitrise de son corollaire, l’accélération du temps. La spirale du toujours plus d’infos, toujours plus vite peut même prendre une forme addictive.
Une première communication abordera le concept de FOMO, Fear Of Missing Out, caractérisé par la peur constante de manquer une nouvelle importante, la peur de manquer quelque chose dans son réseau relationnel sur Internet (Przybylski et al 2013). Certaines études ont montré que le FOMO était associé aux addictions à Internet et encore plus aux addictions au smartphone (Wolniewicz et al 2017).
Une deuxième communication concernera les plus jeunes, ceux qui ont grandi avec les nouveaux mondes numériques : de la recherche du temps perdu à l’espace-temps quantique en pédo-psychiatrie. Des pathologies prennent le devant de la scène avec les addictions aux écrans, l’intolérance à la frustration et à l’ennui, les passages à l’acte, l’hyperactivité et des comportements d’isolement et de retrait qui font craindre une évolution psychopathologique à l’âge adulte. L’approche quantique insiste sur le lien ente temps et espace. Comment dès lors adapter notre cadre – espace thérapeutique au mieux pour ces patients et leurs familles et pour répondre à ce qui nous est souvent demandé dans l’urgence ?
Une troisième communication concernera l’accélération du temps aux urgences et les réorganisations inhérentes à celui-ci. L’augmentation constante de patients se présentant aux urgences psychiatriques requiert des dispositifs qui permettent de distinguer au mieux les patients à voir rapidement et ceux qui éventuellement peuvent attendre dans un lieu adéquat (Boucher 2016 ; Sæbye). La recherche menée permettra de questionner le lien entre les aspects neuro-scientifiques et les enjeux relationnels de la psychiatrie contemporaine.
Pourrons nous garder notre libre arbitre et la maîtrise du temps ?
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Psychiatrie, Temps, Addictions, Soins, Patients, Psychiatre
Vol 1 - N° S
P. S105-S106 - novembre 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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