Neuf mois entre l’appel à communication et le Congrès Français de Psychiatrie, 10 ans depuis le premier CFP. 9 mois, 10 ans.

Des 9 mois de la grossesse aux 10 ans de l’enfant : c’est sur cette temporalité que la Société Marcé Francophone propose de s’interroger. Un trouble psychiatrique insuffisamment ou non traité peut entraîner des complications à court, moyen et long terme, à la fois pour la mère et l’enfant. Face aux questionnements des patientes et de leurs conjoints, confrontés à la médiatisation des connaissances médicales, répondre à la question du bien-fondé de l’introduction et/ou de l’arrêt de traitements psychotropes durant la période périnatale est devenu un travail « d’experts ». Les risques liés à la pathologie maternelle, et les risques tératogènes, néonataux et neuro-développementaux liés à l’utilisation des psychotropes doivent être évalués et chaque prescription doit donner lieu à la discussion détaillée de la balance bénéfice-risque pour chaque mère et chaque enfant.

La première communication discutera les possibles risques neurodéveloppementaux, et plus particulièrement les risques de TSA (trouble du spectre autistique) [1] et de TDAH (trouble du déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité) [2] liés à l’exposition aux antidépresseurs in utero.

Ensuite, seront abordées les spécificités thérapeutiques des troubles bipolaires en période périnatale [3]. Les conséquences du valproate sur le neuro-développement sont maintenant connues. Qu’en est-il des autres thymorégulateurs ? Lesquels sont à privilégier afin de limiter les conséquences de l’exposition anténatale au médicament mais aussi à la maladie sur l’enfant ?

Enfin, la dernière communication abordera la question de la prise en charge périnatale des femmes présentant une psychose chronique [4]. Quelles sont les conséquences à plus ou moins long terme des antipsychotiques ?