SFPO – Actualité et fin de vie. La demande de hâter la mort en oncologie : contexte légal, clinique, psychopathologie, enjeux éthiques - 29/05/20
Résumé |
Les demandes d’arrêt/limitation des soins ou de sédation profonde et continue peuvent recouvrir des demandes d’aide à mourir chez des patients atteints de maladie grave et incurable en soins palliatifs. Elles concernent des situations complexes posant toujours un questionnement clinique et éthique devant être ajusté et inscrit dans une démarche globale de soins et d’accompagnement. L’évaluation psychique et/ou psychiatrique aide le clinicien à évaluer, mieux comprendre et soulager dans la mesure du possible la souffrance sous-jacente et permet de garder des repères face à la montée des demandes individuelles dans un contexte où les enjeux juridiques, sociétaux et politiques restent complexes.
Changements législatifs et questions au quotidien pour le clinicien : Nouveaux droits en faveur des malades et des personnes en fin de vie, directives anticipées et personne de confiance, procédure collégiale et recours à la sédation profonde et continue jusqu’au décès. Présentation de l’outil de typologie des pratiques sédatives à visée palliative « SEDAPALL » qui va permettre l’évaluation et la description de ces pratiques. Réflexions sur ce qu’est le pronostic vital engagé à court terme et sur la question épineuse de la définition de la souffrance réfractaire. Le principe de la collégialité est un support majeur à la décision médicale.
Demande de sédation ou demande de hâter la mort ? Le droit ne peut masquer l’expression d’une souffrance qu’on ne se donnerait pas les moyens de soigner ou qu’on ne se serait pas donné les moyens de comprendre. D’où la nécessité de l’analyse des causes de la souffrance, la prise en compte de l’intentionnalité sous-jacente et la mobilisation des ressources adaptées comme réalisé dans la prise en charge des crises suicidaires..
Enjeux éthiques actuels dans un contexte juridique et politique complexe : Entre droit inaliénable du patient et préservation des droits et de l’autonomie des personnes vulnérables. Quid de l’histoire de vie personnelle ? De la place des proches ? Du vécu soignant ? De la mobilisation du corps social ? Comment trouver une temporalité juste pour le temps de l’évaluation, des soins dont les effets sont à reévaluer dans le temps alors que la souffrance peut être vécue comme intolérable, que le temps des séjours diminue ? Intérêt de la formation des médecins et soignants afin de soutenir le soin là où le risque serait qu’un « j’ai le droit à… » écrase la prise en compte de la souffrance.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Cancer, Fin de vie, Souffrance réfractaire, Dépression, Désir de hâter la mort, Sédation profonde et continue jusqu’au décès
Vol 1 - N° S
P. S112 - novembre 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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