Le cannabis c’est la drogue illicite la plus consommée dans le monde, et de plus en plus par les adolescents. Sa consommation pendant la période de l’adolescence peut provoquer des modifications fonctionnelles et structurelles du cerveau en développement. L’addiction au cannabis est considérée comme un phénomène bien établi, en atteste l’inclusion du diagnostic dans les manuels diagnostics majeurs (DSM, CIM). Les recherches neurobiologiques récentes ont pu dégager des mécanismes responsables de cette addiction en incriminant le delta-9-tétrahydrocannabinol (THC) qui est l’un des principaux produits responsables des changements perceptuels et émotionnels associés au cannabis.

Si un certain nombre d’hypothèses donne encore lieu à des controverses au sein du monde scientifique, d’autres peuvent être considérées comme suffisamment corroborées par des études scientifiques. Le cannabis peut induire une psychose aiguë ou transitoire chez les adolescents, même s’ils n’ont pas d’antécédents de maladie mentale, l’association entre une consommation de cannabis et la psychose est attestée a maintes reprises dans les publications, cette association semble liée une relation dose-réponse.

La prise du cannabis a l’adolescence représente le facteur de risque le mieux étudié et confirmés par la recherche. Le début de la consommation de cannabis précède par ailleurs le plus souvent le diagnostic de schizophrénie. Par ailleurs, une consommation actuelle a régulièrement été corrélée positivement avec des symptômes positifs et cognitifs de la schizophrénie (hallucinations, idées délirantes, troubles formels de la pensée).

Notre objectif est en premier lieu d’évaluer le lien de causalité entre l’usage de cannabis par les adolescents et le développement des premières expériences psychotiques aigue et dans un second temps analyser les éléments de vulnérabilité vers une évolution chronique. C’est une étude qui consiste à une analyse clinique et diagnostique des cas cliniques des patients ayant consommés du cannabis avant l’apparition d’une symptomatologie psychotique, le manuel DSM 5 est utilisé pour établir la catégorie diagnostique ainsi que l’échelle PNSS (la Positive and Negative. Syndrome Scale de Kay) pour l’évaluation de la dimension psychopathologique