Entre quête d’hypersexualité et de performance, quelle est la place de ces comportements dans la consommation de GHB/GBL ? - 29/05/20
Résumé |
Introduction Le GHB (gamma-hydroxybutyrate) est un agoniste GABAb du système nerveux central dont l’auto-administration récréative à faible dose fait l’objet d’une consommation croissante depuis les années 2000, tout comme celle de son précurseur le GBL (gamma butyrolactone), en particulier au sein d’une population homosexuelle urbaine de plus en plus jeune en quête de ses effets euphorisants, hyperesthésiants, relaxants et désinhibiteurs [1]. En effet, alors que seul un pourcentage marginal de 0,3 % des 15-30 ans déclare avoir déjà consommé du GHB/GBL [2], le taux de consommation des dogues de catégorie C (cocaïne, MDMA, GHB, amphétamine, crystal, kétamine et cathinones) au sein de la population homosexuelle atteint 18,7 % selon le Net Gay Baromètre Français [3]. Doté d’un pouvoir addictogène à évaluer [4], la prise de GHB/GBL semble être sous-tendue par une recherche active de désinhibition et d’augmentation des plaisirs sexuelles aboutissant à une consommation qui s’est désormais immiscée dans les espaces de vie privée. Les auteurs veulent apporter un éclairage sur ce sujet afin de mieux appréhender les tenants et les aboutissants de cette consommation croissante, en particulier chez cette minorité homosexuelle fragilisée par les questions d’acceptation identitaire et d’intégration sociale
Méthode et résultats Nous proposons de revenir plus en détail sur les origines de cette consommation spécifique à travers des témoignages de consommateurs afin de mieux appréhender la place qu’occupe ces comportements désinhibés et hypersexualisés, ainsi que la quête de performance, dans la consommation de GHB/GBL. Ces résultats ainsi que les réflexions qui en découleront seront présentés au cours du congrès.
Conclusion En dehors des conséquences graves sur la santé que peut avoir la consommation de GHB/GBL comme les troubles psychiatriques (dépression, psychose aiguë…), les comas (G-hole) ou les décès [2], ces questions semblent d’autant plus essentielles au vu de l’émergence actuelle des conduites sexuelles à risque comme le chemsex. La vigilance s’impose de la part des professionnels de santé et les messages de prévention semblent d’autant plus essentiels à ce jour.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : GHB (gamma-hydroxybutyrate), GBL (gamma butyrolactone), Sexualité, Homosexuel, Chemsex
Vol 1 - N° S
P. S131 - novembre 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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