Adaptation transculturelle d’une version française du PAWSS (Prediction of Alcohol Withdrawal Severity Scale) : échelle de prédiction du risque de syndrome de sevrage d’alcool compliqué. - 29/05/20
Résumé |
En France, le mésusage de l’alcool est fréquent parmi les patients hospitalisés : 23 % des patients hospitalisés dans les hôpitaux généraux et 25 à 50 % dans les services de psychiatrie. La plupart de ces patients n’ont pas de symptômes de sevrage ou présentent un syndrome de sevrage non compliqué, mais 20 % présentent un syndrome de sevrage compliqué (crises convulsives, delirium tremens) associé à une augmentation de la morbidité et de la mortalité, une durée d’hospitalisation allongée, une élévation du coût des soins et une altération du fonctionnement cognitif.
Plusieurs échelles sont disponibles pour évaluer un syndrome de sevrage d’alcool en cours, mais aucun outil n’existe en français pour évaluer le risque de survenue d’un syndrome de sevrage compliqué. Le PAWSS est le premier outil validé pour l’identification des patients à risque de syndrome de sevrage d’alcool compliqué, rendant possible un traitement préventif. Ses qualités psychométriques sont bonnes.
Nous avons proposé une traduction de l’échelle PAWSS, en cours de validation dans une population de patients alcoolodépendants hospitalisés pour sevrage.
Partie A : Critères de seuil.
– Avez-vous consommé de l’alcool dans les 30 derniers jours ?
– Le patient présentait-il une alcoolémie positive à l’admission ?
– Si la réponse à l’une des questions est oui, procéder au test.
Partie B : Basé sur un entretien avec le patient
– Avez-vous été en état d’ivresse dans les 30 derniers jours ?
– Avez-vous déjà bénéficié d’un suivi, d’une cure de sevrage ou d’un traitement pour l’alcoolo-dépendance ?
– Avez-vous déjà fait dans le passé un syndrome de sevrage d’alcool, quelle que soit sa sévérité ?
– Avez-vous déjà eu des périodes ou vous ne vous ne souvenez plus de ce qui s’est passé une à la suite de consommation d’alcool (?
– Avez-vous fait des crises convulsives lors d’un sevrage ?
– Avez-vous déjà fait un delirium tremens ?
– Avez-vous associé l’alcool à d’autres toxiques dépresseurs comme les benzodiazépines durant les 90 derniers jours ?
– Avez-vous associé l’alcool à d’autres drogues durant les 90 derniers jours.
Partie C : Basé sur des éléments cliniques :
– L’alcoolémie du patient à l’admission était-elle supérieure ou égale à 2 g/l ?
– Existe-t-il des signes d’hyperactivité du système nerveux sympathique ? (Fréquence cardiaque supérieure à 120 /minutes, hypersudation, agitation, nausées)
Score ≥ 4 suggère un risque élevé de survenue d’un syndrome de sevrage sévère.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Sevrage, Alcool, Addictologie, Delirium tremens
Vol 1 - N° S
P. S136 - novembre 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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