Un nouveau groupe de thérapie émotionnelle de prévention de rechute pour les patients dépendants de la cocaïne ou des psychostimulants. - 29/05/20
Résumé |
Introduction Le trouble lié à l’usage de psychostimulants est un phénomène en augmentation et pour lequel aucun traitement ni pharmacologique ni psychothérapeutique n’est validé.
De nombreux groupes thérapeutiques ont été développés pour la prévention de la rechute soit pour l’alcool soit toute substance (Fromme, Marlatt, Baer John S., & Kivlahan, 1994; Raistrich, Heather, & Godfrey, 2006). Cependant, il n’existe pas à notre connaissance de groupe de prévention de la rechute spécifique aux psychostimulants tel que celui que nous avons voulu créer, les psychostimulants pouvant induire des problématiques différentes des autres substances. Il s’agit d’un groupe de prévention de la rechute fermé, suivant les principes des Thérapies Comportementales et Cognitives et de la prévention de la rechute en 9 séances dont nous détaillerons le programme. Afin d’en étudier la faisabilité nous nous sommes intéressés à l’assiduité des patients au groupe en fonction de différents paramètres. De même nous étudierons l’efficacité du groupe sur ces mêmes paramètres.
Méthode Inclusion de 59 patients souffrant de trouble lié à l’usage de psychostimulants selon le DSM V, motivés à l’arrêt ou à la diminution des consommations. Les patients sont évalués à l’inclusion et à la fin du groupe sur leurs différentes consommations, la présence de troubles psychiatriques comorbides, le craving, la motivation et sur la confiance dans leur capacité à résister à l’envie de consommer.
Résultats 59 patients ont participé à au moins une séance. Parmi eux 70 % sont des hommes, 77 % ont un logement autonome, 61 % ont un emploi et 67 % sont célibataires. 60 % des patients souffrent d’un trouble psychiatrique comorbide avec 18 % souffrant de trouble de la personnalité, 6 % de schizophrénie et 33 % de trouble anxio-dépressif. Concernant les consommations, 81 % consomment préférentiellement de la cocaïne (vs crack ou cathinones) plutôt en sniff (73 %). L’âge de début de la consommation de psychostimulants est de 27 ± 9 ans. 73 % sont dépendant au tabac, 42 % à l’alcool, 17 % aux opiacés et 18 % au cannabis. Les patients ont en moyenne participé à 4.4 séances ± 2.7.
Nous exposerons les résultats d’efficacité et de faisabilité.
Conclusion Nous présentons un groupe thérapeutique innovant, faisable et qui semble aider les patients souffrant de trouble lié à l’usage de psychostimulants. Il est nécessaire de compléter les évaluations afin d’augmenter les effectifs et de mesurer les différences entre produits.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Psychostimulants, Thérapie, Groupe, Prévention rechute
Vol 1 - N° S
P. S14 - novembre 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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