L’évolution de l’anxiété envers la santé dans cadre de la réalisation d’un dépistage du VIH. - 29/05/20
Résumé |
Réaliser un test de dépistage du VIH revient à prendre le risque d’apprendre son éventuelle séropositivité. Si cette démarche est communément perçue comme anxiogène (Potez, Bridou, Fouéré & Montreuil, 2018), à notre connaissance aucune étude n’a été menée jusqu’ici sur les conséquences émotionnelles liées à la situation de dépistage du VIH (Bridou & Aguerre, 2012). Rendre compte de l’évolution de l’anxiété envers la santé dans ce contexte de dépistage permettrait de mieux anticiper et accompagner les réactions émotionnelles qui surviennent au cours de cette démarche. Ce projet de communication s’inscrit dans le cadre de notre étude DEPSYV qui a reçu l’avis favorable du Comité de Protection des Personnes Ile-de-France V – Saint-Antoine V.
Hypothèse : L’anxiété envers la santé est élevée avant la réalisation du test de dépistage du VIH, diminue juste après l’annonce du résultat, et réaugmente légèrement trois mois après l’annonce du résultat. 107 personnes (58 hommes et 49 femmes âgés de plus de 18 ans) venues réaliser un test de dépistage du VIH au CeGIDD de l’Hôpital Saint-Louis (Paris) ont participé à notre étude. La majorité de nos participants, soit 82 %, avait déjà réalisé un test de dépistage du VIH auparavant.
Les participants ont rempli avant la réalisation du test du VIH (T1), puis après l’annonce du résultat (T2) et enfin trois mois après celle-ci (T3), le Questionnaire d’Anxiété envers la Santé (QAS ; Bridou, 2012) permettant d’obtenir un score total d’anxiété envers la santé ainsi que des scores pour évaluer quatre dimensions : les inquiétudes et préoccupations liées à la santé, la peur de la maladie et de la mort, la recherche de réassurance, et les répercussions sur la vie quotidienne. L’analyse de nos résultats à partir du t de Student montre que l’anxiété envers la santé diminue significativement une fois le résultat obtenu (p = 0,00 soit < 0,05). En revanche il n’existe pas de différence significative entre les scores d’anxiété envers la santé après l’annonce du résultat au test de dépistage du VIH et trois mois après (p = 0,85 soit > 0,05). Enfin, l’anxiété envers la santé est significativement plus élevée avant le dépistage que trois mois après (p = 0,01 soit < 0,05).
Les scores obtenus à chacune des quatre dimensions de l’anxiété envers la santé font encore actuellement l’objet de traitements statistiques. La comparaison de ces résultats obtenus aux trois temps de passation permettra d’affiner nos éléments de discussion.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Dépistage du VIH, Situation de dépistage, Anxiété envers la santé, Réactions émotionnelles
Vol 1 - N° S
P. S145 - novembre 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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