Structuration des consultations TDAH au CHU de Nantes – Etat des lieux en 2018 - 29/05/20
Résumé |
Introduction Le TDAH est un trouble neuro-développemental chronique. Sa prévalence est estimée à 5 % des enfants d’âge scolaire et 2,5 % chez les adultes [1]. En France la situation est problématique car le TDAH est largement sous-diagnostiqué ou souffre d’un retard diagnostique de souvent plusieurs années, ce qui diminue l’efficacité des interventions potentielles [2]. Or une prise en charge précoce du TDAH permet de modifier la trajectoire évolutive du patient et de limiter l’apparition de comorbidités [3]. L’articulation des soins de psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent (PEA) et de psychiatrie adulte est un enjeu majeur car nombreux sont les adolescents souffrant de TDAH qui cessent d’investir les soins spécifiques [4] et développent des comorbidités psychiatriques et/ou addictologiques.
Matériel/Méthode Analyse critique de l’offre de soin proposée au CHU de Nantes pour le TDAH.
Résultats [1] Volet clinique. Des consultations expertales de PEA sont assurées par un PH (0.8 ETP) et un interne sous supervision (0.1 ETP) de l’U2PEA chez des patients de 6 à 18 ans adressés par leur médecin traitant, le pédiatre, le pédopsychiatre libéral ou hospitalier ainsi que le Centre Référent des Troubles de Apprentissages ou de structures de soins médico-sociales. La demande est locale, départementale et régionale. La file active est de plus de 750 patients par an. Un relai de soin est assuré dès 16 ans au Centre Ambulatoire Pluridisciplinaire de Psychiatrie et d’Addictologie (CAPPA). Ces consultations expertales sont assurées par un PH (0.1 ETP) et un CCA (0.2 ETP). La file active approche les 300 patients. En cas de comorbidité addictologique, les patients sont adressés à deux addictologues du CHU spécialistes du trouble. [2] Volet formation. Tous ces médecins sont impliqués dans la sensibilisation à ce trouble des étudiants en médecine et soins infirmiers, des internes en Psychiatrie, de leurs collègues psychiatres, pédopsychiatres, pédiatres ou médecins généralistes. [3] Volet recherche. Plusieurs projets de recherche sont partagés par les équipes impliquées au CHU de Nantes, autour de la neurostimulation notamment. Plusieurs interventions orales lors de congrès nationaux et internationaux ont permis de valoriser l’expérience nantaise sur le TDAH.
Conclusion Les forces et limites de l’offre de soin actuelle au CHU de Nantes pour le TDAH sont résumées sous la forme d’une matrice SWOT (Strengths-Weaknesses-Opportunities-Threats) et des perspectives seront proposées.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : TDAH, CHU de Nantes, Organisation des soins, Structuration, Matrice SWOT
Vol 1 - N° S
P. S148 - novembre 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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