Actualités sur l’épidémiologie des troubles psychotiques en France - 29/05/20
Résumé |
Jusqu’à très récemment, peu d’études portant sur l’épidémiologie des troubles psychotiques en France ont été publiées. Cette communication sera l’occasion de présenter des données françaises récentes sur la prévalence et l’incidence des troubles psychotiques. En effet, depuis 2013, trois études de prévalence utilisant des méthodologies différentes ont été publiées : (i) une étude portant sur un échantillon de la population générale métropolitaine, (ii) une étude portant sur des patients suivis et traités sur un secteur psychiatrique, et (iii) une étude basée sur les données nationales de l’assurance maladie.
Les résultats de ces travaux sont disparates. En effet, l’étude sur échantillon de la population générale, basée sur l’enquête Santé Mentale en Population Générale (SMPG) de l’OMS, a montré que 2,7 % des sujets interrogés avaient souffert de troubles psychotiques une fois dans leur vie [1]. Elle a également montré des variations significatives de la prévalence en fonction du statut migratoire (migrants de 1ère, 2ème et 3ème génération). Une étude de méthodologie similaire a été réalisée en milieu carcéral, mettant en évidence une prévalence plus importante au sein de cette population. L’étude basée sur le nombre de patients ayant consulté au moins une fois pendant 8 semaines sur la ville de Créteil (Ile-de-France) a quant à elle estimé la prévalence des troubles psychotiques à 0,37 % [2]. Cette étude détaille la répartition entre patients hospitalisés, ou consultant en ambulatoire dans le public ou le privé. C’est également dans ce département, ainsi que celui du Puy-de-Dôme, qu’a eu lieu la première étude de mesure de l’incidence des troubles psychotiques en France [3]. Les chiffres publiés montrent qu’en milieu urbain, l’incidence est environ 2 fois plus élevée qu’en milieu rural. Enfin, l’étude basée sur des algorithmes de prévalence à partir de la prescription d’antipsychotiques, d’ALD et d’hospitalisations au niveau national a montré que 0,74 % des Français souffrent de troubles psychotiques [4]. Cette étude montre des variations régionales importantes des taux de prévalence.
Cette session sera l’occasion de discuter l’influence des méthodes de recueil de données sur les mesures épidémiologiques, l’impact des facteurs de risque environnementaux sur les variations de ces taux d’incidence et de prévalence, mais aussi de comparer les données françaises aux données internationales.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Épidémiologie, Schizophrénie, Psychose, Incidence, Prévalence, Facteurs de risque
Vol 1 - N° S
P. S34 - novembre 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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