L’éducation est l’arme la plus puissante pour changer le monde. » (N. Mandela) La psychiatrie de demain s’écrit-elle dans les livres des apprenants d’aujourd’hui ? - 29/05/20
Résumé |
Pinel et Esquirol l’ont élevée au rang de discipline médicale à part entière, et depuis la Psychiatrie ne cesse d’évoluer : la psychiatrie asilaire a laissé place à des soins centrés sur la personne et intégrés à la cité. Les thérapeutiques se sont diversifiées. La recherche s’est développée. Les méthodes de classification sont questionnées, et certains termes sont mêmes repensés. En 2009, le rapport Milon [1] sur « La psychiatrie en France : de la stigmatisation à la médecine de pointe » recommande, si on veut améliorer les pratiques, d’améliorer la coopération entre professionnels, de mieux informer les personnes sur les troubles mentaux, et de favoriser la recherche. Ces items correspondent en fait à l’acquisition de compétences médicales essentielles selon les recommandations canadiennes CANMEDS [2]: collaborateur, professionnel, leader, communicateur, érudit, promoteur de la santé. Ces nouvelles compétences attendues de la part des professionnels la psychiatrie correspondent à nouveau profil [3] du psychiatre et doivent être acquises au cours de la formation initiale. Cela sous-entend un changement fondamental de paradigme : basculer d’une approche basée sur les connaissances vers une approche basée sur les compétences. En France, la réforme du 3ème cycle des études médicales, mise en application en novembre 2017, se fonde sur ce modèle et privilégie une approche par niveau de formation. De nouveaux outils d’éducation médicale sont mis à profit, l’utilisation des nouvelles technologies de l’information et de la communication [4,5] ainsi que la formation à distance sont favorisées. Ce symposium a pour objectif dans un premier temps de faire le point sur l’évolution de l’éducation psychiatrique en France, en s’appuyant sur des résultats d’une enquête de l’Association Française Fédérative des Etudiants en Psychiatrie. Puis le Dr Radu, Professeur à l’Université de Memorial au Canada, et examinateur pour le Collège Royal des Médecins et Chirurgiens du Canada, donnera des pistes pour promouvoir certaines compétences clés et trop souvent sous-estimées permettant de répondre au mieux aux exigences mouvantes de la profession. Et enfin, nous conclurons sur une comparaison avec d’autres systèmes de formation internationaux, par l’intervention du Professeur Gordon, Président de la Fédération Mondiale d’Education Médicale.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 1 - N° S
P. S51 - novembre 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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