Etats cliniques à haut risque de psychose : dépistage et évaluation clinique - 29/05/20
Résumé |
La schizophrénie est une pathologie qui s’installe progressivement et de façon très variable d’un individu à l’autre. Le cours évolutif de la schizophrénie fait se succéder tout d’abord une phase prémorbide ; elle va de la naissance à l’apparition des premiers signes de la maladie. Secondairement, s’installe une phase prodromique au cours de laquelle apparaissent les premiers signes, peu spécifiques, de la maladie quatre à cinq ans avant la première hospitalisation. Enfin, la phase psychotique survient avec les premiers signes psychotiques francs qui déterminent le début de la psychose ou « premier épisode psychotique », cependant, l’expression clinique de la psychose se traduit par une grande hétérogénéité.
Les efforts sont actuellement dirigés vers une prise en charge précoce et un raccourcissement de la durée de psychose non traitée. En effet, l’identification précoce et les interventions rapides au décours de l’évolution d’un trouble psychotique semblent maximiser les effets thérapeutiques et améliorer la qualité de vie du patient.
Les symptômes sont divers et peu spécifiques dans la phase qui précède la période d’état de la schizophrénie. De plus, ces troubles surviennent souvent durant l’adolescence, période elle-même marquée par de profonds remaniements. Or, ce sont ces symptômes qui amènent les patients au soin et qui polarisent l’attention des équipes de détection précoce.
Ces équipes proposent des consultations spécialisées où une exploration approfondie des troubles que les patients présentent est proposée. Une clinique fine objectivée par des outils d’évaluation spécifiques (parmi lesquels, CAARMS, SPI-A…) aide ainsi à détecter les patients qui sont à risque de développer une schizophrénie. Pour faciliter le repérage de ces symptômes précoces, des entretiens semi-structurés, issus de deux conceptions différentes, ont été imaginés : les critères « Ultra High Risk » (UHR) et l’approche par les « symptômes de base ». Ces deux approches sont issues de conceptions différentes de la pathologie, la première, critériologique, est centrée sur la symptomatologie positive ; la deuxième, d’inspiration phénoménologique recherche des symptômes des sphères cognitives, affectives ou sociales et s’intéresse au vécu subjectif.
Par ailleurs, l’exploration des troubles que présente le patient s’enrichit, dans une approche intégrative, d’évaluations cliniques, neuropsychologiques et biologiques qui vise à mieux apprécier les difficultés qu’il rencontre.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Early Detection, At risk mental state, Ultra high risk, Basic symptoms, Clinical assesment
Vol 1 - N° S
P. S59 - novembre 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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