Actualités de l’efficacité de la tDCS dans le traitement de la dépression - 29/05/20
Résumé |
Les traitements des épisodes dépressifs caractérisés (EDC) sont essentiellement médicamenteux et psychothérapiques. Une rémission clinique est atteinte dans seulement 30 % des cas après une première ligne de traitement antidépresseur bien conduite [1]. La majorité des patients dépressifs (63 %) auraient une faible observance médicamenteuse, due à une mauvaise tolérance [2]. Les techniques de neurostimulation non invasives, dont la stimulation transcrânienne à courant direct (tDCS), présenteraient, outre une efficacité thérapeutique démontrée, une tolérance bien supérieure. Les effets antidépresseurs de la tDCS sont connus depuis 2006. Ces données ont été depuis étayées par de nombreuses études, indiquant une supériorité significative de la tDCS active sur la tDCS placebo, en termes de la réponse clinique et de rémission. Des recommandations européennes ont récemment établi un niveau de preuve B pour l’utilisation de la tDCS chez des patients dépressifs naïfs de traitement, ou avec traitement, et sans notion de résistance, selon le protocole suivant : l’anode sur le cortex dorsolatéral gauche, cathode sur le cortex préfrontal orbital droit, durant quinze sessions (2 mA – 20 à 30 min) [4]. Sa supériorité est cependant nettement moins démontrée dans les formes pharmacorésistantes de dépression. Le mécanisme d’action de la tDCS serait médié, dans les états dépressifs, par l’amélioration de l’hypofonctionnement du DLPFC. L’identification de facteurs prédictifs de réponse des états dépressifs à la tDCS reste controversée. Les symptômes cognitifs, le ralentissement psychomoteur, l’anxiété et un dosage élevé de tDCS (durée et nombre de sessions) seraient associés à une bonne réponse [5], tandis qu’un niveau élevé de résistance serait associé à une mauvaise réponse. Des données telles que l’âge, le genre et le sous-type de dépression (unipolaire et bipolaire), et l’influence des médicaments restent discutées. Sa facilité d’utilisation et sa bonne tolérance font de la tDCS une alternative thérapeutique dans les dépressions non résistantes en soins de premier recours, associée à une prise en charge médicamenteuse [6].
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : tDCS, Dépression, Traitement, Neurostimulation
Vol 1 - N° S
P. S64-S65 - novembre 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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