La montée en puissance des techniques de séquençage génétique a abouti à un passage d’une « génétique clinique », ne concernant que des maladies rares, à une médecine génomique, qui caractérise toute maladie et, potentiellement, toute différence humaine. Comme a bien soulevé le concept de « génétisation », le risque lié à la génétique est de réduire la manifestation d’une maladie à des interactions compliquées entre molécules, voire à un code d’ADN, ce qui est particulièrement élevé dans le cas des maladies complexes tels que les troubles psychiatriques. Cette communication analysera le rôle de la génétique dans le discours médical autour de la schizophrénie. Le but est de montrer les différentes stratégies moyennant lesquelles la génétique, malgré ses limites pratiques, négocie une conception biologique de la maladie mentale et dans la littérature médicale et dans la vulgarisation (Wikipedia et tests génétiques en accès libre).