La sémiologie du sommeil : une fenêtre sur les conduites suicidaires - 29/05/20

Doi : 10.1016/S2590-2415(19)30242-9 
P.-A. Geoffroy 1, 2, 3, 4
1. Inserm, U1144, Paris, F-75006, France 
2. Université Paris Diderot, Sorbonne Paris Cité, UMR-S 1144, Paris, F-75013, France 
3. AP-HP, GH Saint-Louis – Lariboisière – F. Widal, Pôle de Psychiatrie et de Médecine Addictologique, 75475 Paris cedex 10, France 
4. Association pour l’Enseignement de la Sémiologie Psychiatrique (AESP, www.asso-aesp.fr) 

Résumé

Plus de 800 000 personnes meurent de suicide chaque année, soit une personne toutes les quarante secondes [1,2]. Il s’agit d’un « état d’urgence mondial » selon le rapport de l’OMS [3]. D’un point de vue médico-économique, le « fardeau économique » du suicide est estimé à près de 5 milliards d’euros par an en France. 45 % des suicidés ont pu consulter un médecin de premier recours non spécialisé au cours du mois précédant. Cela souligne les difficultés d’évaluation sémiologique des idées suicidaires et en conséquence de prévention du passage à l’acte.

Depuis plusieurs années, des troubles spécifiques du sommeil et des rythmes biologiques ont été mis en lien avec des comportements suicidaires [4]. En effet, de nombreuses études ont montré que les patients suicidaires avaient davantage d’insomnie, une qualité subjective de sommeil altérée, et des cauchemars [5,6]. La mortalité par suicide est associée à une variation des taux de suicide en fonction des saisons, une asynchronie des rythmes circadiens (rythmes sur 24 heures) dont des difficultés à s’adapter aux décalages de phase. La polysomnographie a pu objectiver une moins bonne qualité du sommeil, une augmentation de la latence d’endormissement, une diminution de l’amplitude des ondes lentes en sommeil lent profond, une diminution de la latence du sommeil paradoxal et une augmentation de sa durée. Une interruption du sommeil et une veille prolongée la nuit, principalement sur le matin, apparaissent être également des facteurs possiblement prédictifs d’idées suicidaires [7,8].

La sémiologie du sommeil apparaît être une fenêtre possible de compréhension et d’action sur les conduites suicidaires. L’étude des spécificités du sommeil pourrait également permettre d’affiner notre compréhension de la sémiologie et de la phénoménologie du suicide de manière transnosographique.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mots clés : Suicide, Sémiologie, Sommeil, Rythmes Circadiens, Tentative de suicide



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